Après la sortie de route prématurée de la Serbie à l'Euro, l'heure du bilan va rapidement sonner pour Svetislav Pesic, 76 ans et à la tête de la sélection de Nikola Jokic depuis 2021 (après avoir déjà entraîné la Yougoslavie entre 2001 et 2002, pour un titre mondial).
« Nous allons nous asseoir avec les dirigeants dans les prochains jours, pour tout analyser et voir quelle direction nous allons prendre avec la sélection » a-t-il d'ailleurs confirmé à l'aéroport, juste avant de décoller pour Belgrade.
En quatre compétitions internationales, Svetislav Pesic a mené la Serbie à deux médailles : l'argent à la Coupe du monde 2023 et le bronze aux Jeux olympiques 2024. Néanmoins, ses échecs dès les huitièmes de finale à l'Euro 2022 et donc à l'Euro 2025 ont quelque peu terni son bilan global.
« Je leur ai dit [aux joueurs, ndlr] qu'ils devaient déjà être fiers de tout ce qui s'est passé ces deux, trois dernières années » a-t-il tenu à ajouter, une fois en Serbie. « Nous sommes tristes car nous en voulions évidemment plus, mais jouer pour cette sélection n'est jamais simple et les attentes sont énormes. En même temps, c'est cette pression qui nous pousse à travailler plus dur et représenter son pays devrait toujours être vu comme un nouveau défi. »
Mais contrairement à Gianmarco Pozzecco dans les rangs italiens, le légendaire sélectionneur serbo-allemand ne décidera rien de lui-même, alors qu'il avait déjà accepté de jouer les prolongations il y a un an, faute de candidats…
« Je ne donne jamais ma démission » a prévenu Svetislav Pesic. « Pourquoi le ferais-je ? Je suis venu ici pour faire le travail que j'ai fait et j'ai accepté cette mission alors que personne d'autre ne la voulait. Même après les JO, personne ne voulait prendre ce poste et je me suis senti responsable envers les joueurs. Nous avons un accord jusqu'à la fin du mois de septembre, donc nous allons nous asseoir et discuter. Moi, je reste disponible et prêt à aider de n'importe quelle manière. Démissionner… Ce n'est pas du foot mais du basket, les démissions n'existent pas. »