Il reste moins de 7 minutes à jouer au Fiserv Forum, et les Nets mènent de 21 points face aux Bucks. Quelques spectateurs commencent à quitter la salle, et les partenaires de Cameron Johnson se dirigent vers un succès aussi surprenant que facile à Milwaukee. Et puis, Giannis Antetokounmpo se fâche, et les Bucks signent un… 20-0 !
Et là, forcément, côté Brooklyn, on pense à la récente défaite d’un petit point à Orlando où ces mêmes Nets avaient gâché une avance de 17 points déjà dans les sept dernières minutes.
Le plus fou, c’est que les Nets ne vont plus inscrire le moindre panier dans les sept dernières minutes… « Je pense que Cam Thomas peut mettre tous ses tirs, idem pour Cam Johnson, et c’est juste qu’ils ne sont pas rentrés » réagit Jordi Fernandez. « Au final, il fallait rester soudés, et réussir un stop de plus. C’était le plus important. L’engagement était bien là. L’énergie aussi. Il faut un petit peu de tout, mais la volonté était là. »
Les joueurs viennent, partent… mais l’identité reste
Même si la direction a multiplié les échanges, les Nets conservent cette identité d’équipe difficile à manœuvrer avec de l’engagement et de l’agressivité. Cette nuit, les partenaires de Nic Claxton ont inscrit 28 points sur les 14 pertes de balle provoquées. « Cela fait partie de notre identité », répète Jordi Fernandez. « Et je pense que lorsque nous sommes efficaces, nous pouvons être bons et nous nous donnons une chance de gagner, et c’est l’une des raisons pour laquelle nous avons gagné des matches jusqu’à présent. C’est important pour nous. Évidemment, l’équipe est différente de celle du dernier match. Mais jusqu’à présent, nous avons été capables d’être compétitifs et notre pression sur le ballon – pas seulement dans le demi-terrain mais aussi sur tout terrain – a été importante. »
Et puis, il faut du sang-froid pour résister à la pression des Bucks et du public dans les dernières secondes. Giannis Antetokounmpo a eu la balle de match, et les défenseurs l’ont gêné sans faire faute sur son lay-up. La balle roule sur le cercle, et Ziaire Williams arrache le rebond. Les Bucks n’ont pas d’autre choix que de faire faute sur lui, et de l’envoyer sur la ligne. Et là, l’ancien ailier des Grizzlies ne tremble pas. C’était pourtant sa rentrée après 12 matches de suite à l’infirmerie, mais il va offrir la victoire aux Nets sur deux lancers-francs.
Williams n’a pas tremblé
« Je ne sais même pas combien de lancers francs j’ai tirés dans toute ma vie… », se marre-t-il. « Vous savez, c’est pour cela qu’on se donne tellement à fond… Ce n’est pas nouveau, vous savez ? Il ne faut pas trop réfléchir, il faut juste shooter, et franchement, je suis heureux de m’être retrouvé dans cette situation. Je me sens bien en ce moment, et ça m’avait manqué d’être sur le terrain ».
À l’arrivée, les Nets peuvent souffler, et ils s’éviteront une grosse gueulante de leur coach. Ils sont même la bête noire des Bucks avec trois victoires en quatre matches cette saison.
« C’était clairement divertissant » sourit Cam Thomas. « Evidemment, on ne voulait pas que ça se passe comme ça, après une telle avance. Mais ça prouve qu’on peut se bagarrer, et qu’il peut en sortir des victoires. À titre personnel, j’ai raté beaucoup de tirs ouverts, mais au final, je suis juste content qu’on ait gagné. »