« C’est une très bonne équipe, avec une très bonne coach, qui est là depuis deux ou trois ans. Il y a les soeurs Sabally, qui jouent bien, et cette année ils ont une recrue de taille, Alexis Peterson, qui est une très bonne joueuse. C’est ce qu’il leur manquait à ce niveau-là. Voilà, c’est un adversaire de taille. »
Il ne faut pas compter sur Jean-Aimé Toupane pour livrer des secrets ou des « punchlines », mais le sélectionneur des Bleues sait qu’affronter l’Allemagne n’offre pas un quart de finale facile à son équipe.
Certes, on n’attendait peut-être pas la « Mannschaft » à pareille fête, surtout dans la poule des Etats-Unis et de la Belgique, mais les joueuses de Lisa Thomaidis ont commencé par surprendre les Belgian Cats (83-69) derrière un début de match furieux, notamment à 3-points. Elles ont solidement validé ce succès face au Japon (75-64), avant de s’incliner face aux Etats-Unis (87-68) lors de la troisième rencontre de poule, alors qu’elles avaient déjà leur qualification en poche. Ne cédant toutefois qu’en deuxième mi-temps.
Même si elle ne mesure que 1m65, Alexis Peterson est bien « une recrue de taille » pour l’Allemagne, car l’Américaine naturalisée apporte cette percussion qui manquait à cette équipe pour passer un cap.
Grosse adresse de loin… et rotation courte
De quoi mettre sur orbite les soeurs Sabally et Leonie Fiebich, MVP du championnat espagnol. Dans leur sillage, la « Mannschaft » surfe jusqu’à présent sur la meilleure adresse à 3-points du tableau féminin, avec 38.7% de réussite. Est-ce que les Allemandes sont en surrégime ? Peut-être un peu, mais elles peuvent sanctionner le moindre retard.
Les Bleues sont en tout cas prévenues car les profils physiques de l’Allemagne peuvent aussi les sanctionner sur les changements défensifs, comme l’Australie a su le faire lors du dernier match de poules.
Par contre, Nyara Sabally a raté les deux derniers matchs, suite à un choc à la tête face à la Belgique, et on ne sait toujours pas si elle pourra tenir sa place face à la France. Leonie Fiebich s’est aussi blessée face aux Etats-Unis mais elle devrait être en tenue, même si elle ne sera pas forcément à 100%. Dans tous les cas, l’Allemagne joue avec une rotation resserrée, les cinq membres du cinq majeur approchant des 30 minutes de moyenne.
Derrière, c’est beaucoup plus léger, et c’est peut-être sur ce point que les Bleues ont le plus gros avantage, en particulier avec Marine Johannès qui sort du banc dans un rôle de dynamiteuse.
CINQ MAJEUR DE L’ALLEMAGNE
Alexis Peterson – Marie Guelich – Leonie Fiebich – Satou Sabally – Luisa Geiselsoder
EFFECTIF DE L’ALLEMAGNE
Satou Sabally (ailière)
Alexis Peterson (meneuse)
Alexandra Wilke (arrière)
Nyara Sabally (ailière forte)
Marie Guelich (ailière forte)
Leonie Fiebich (arrière)
Luisa Geiselsoder (pivot)
Alina Hartmann (ailière)
Frieda Buhner (ailière forte)
Emily Bessoir (ailière)
Lina Sontag (meneuse)
Romy Bar (ailière)
DIFFUSION
La rencontre France – Allemagne devrait être diffusée sur France Télévisions et Eurosport, à partir de 18h00.
Crédit photo : FIBA