Vainqueur du Porto Rico lors de la première journée, la belle histoire du Soudan du Sud se prolonge, et ce mercredi, à 21h00, les joueurs de Royal Ivey vont à nouveau défier les Etats-Unis. Tout proche de l’exploit en match de préparation, avec une défaite d’un petit point, l’équipe chère à Luol Deng découvre les Jeux olympiques, seulement 13 ans après la naissance du pays ! Une ascension éclair qui force l’admiration.
« C’est un accomplissement incroyable, au regard des conflits qui secouent cette région depuis si longtemps », rappelle Steve Kerr, dont le père était un universitaire au Moyen-Orient. « Tant de réfugiés sont venus aux États-Unis et dans d’autres pays au cours des dernières décennies, pour reconstruire leur vie. Et construire une fédération de basket-ball au milieu d’une guerre et de difficultés… »
Avec Luol Deng comme architecte, le Soudan du sud a posé les fondations de son basket, et les coéquipiers de Wenyen Gabriel n’auront eu besoin que d’une Coupe du monde pour devenir la meilleure nation africaine.
Le symbole de la croissance du basket africain
« Royal Ivey et son staff ont mis en place une très bonne équipe qui joue un basket-ball moderne, avec du spacing, du tir à 3-points, de l’agressivité… C’est assez spectaculaire et remarquable vu que cette région du monde a probablement été le pays où le basket-ball s’est développé le plus lentement. Simplement parce que le basket y est arrivé après l’Amérique du Sud ou l’Europe. »
Après la grosse frayeur à Londres, les Américains sont prévenus, et Steve Kerr n’oublie pas que Team USA a déjà été battu par une équipe africaine. « Le Nigeria avait battu Team USA en 2021 (lors d’un match de préparation), et le Soudan du Sud a livré un tel match face à nous l’autre jour… On voit la croissance du jeu en Afrique, mais surtout au Soudan du Sud, et avec tout ce qui s’est passé là-bas, c’est tout simplement une histoire remarquable ».