Avec un immense D’Angelo Russell, les Lakers remportent un thriller face aux Bucks

Darvin Ham peut être fier de son coup. Privé de LeBron James, touché à la cheville, le coach des Lakers avait décidé d’injecter pour la première fois le nouveau venu Spencer Dinwiddie dans son cinq majeur, aux côtés de son ancien coéquipier des Nets, D’Angelo Russell. Pari gagnant, car si l’ancien joueur des Nets n’a pas été un facteur en attaque, il a signé le contre de la gagne devant Damian Lillard quasiment au buzzer.

Les Lakers signaient ainsi une sacrée prouesse face à l’une des formations les plus en forme de la ligue depuis le All-Star Game, en étant privés du « King » et malgré un Anthony Davis diminué en fin de rencontre. Cette victoire, sur la plus petite des marges, ils la doivent à D’Angelo Russell.

Avant cette dernière tentative du meneur des Bucks, c’est lui qui a signé le panier décisif, un « floater » en ayant pris le dessus sur la couverture défensive hésitante du tandem Damian Lillard – Brook Lopez. Russell avait précédemment inscrit les six derniers points de son équipe, encore menée de deux possessions à deux minutes de la fin.

D’Angelo Russell prend le relais de Davis

Le meneur californien a été époustouflant d’adresse, inscrivant 21 de ses 44 points dans l’ultime période. Il a pris le jeu à son compte alors que « AD » souffrait, physiquement, en silence et que Rui Hachimura souffrait, lui, niveau adresse. Il fallait au moins ça pour contrer des Bucks qui n’ont pas tant profité de l’avantage de taille dont ils disposaient tout au long de la soirée.

Giannis Antetokounmpo a encore signé un chantier colossal dessous, s’offrant son 8e triple-double de la saison. Bien que maladroit à 3-points, son compère de « pick-and-roll » Damian Lillard a également dépassé le cap des 25 points et 10 passes décisives. Les deux hommes ont si bien combiné ensemble dans le dernier quart-temps, l’impeccable Pat Connaughton profitant largement des espaces générés par les deux meilleurs joueurs des Bucks.

Mais les hommes de Doc Rivers, qui ont encaissé 40 points dans le second quart-temps, n’ont jamais réussi à prendre durablement les devants. Au contraire, menés de peu à la pause (67-63), ils ont dû cravacher dans le troisième quart-temps pour rester au contact à l’entame du quatrième (96-90). Ils n’ont repris l’avantage qu’à trois minutes du final, pensant enfin pouvoir se mettre à l’abri. D’Angelo Russell en a décidé autrement.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Un final haletant. On vous conseille d’aller jeter un œil aux trois dernières minutes de la rencontre tant les deux équipes sont parvenues à se répondre coup sur coup. À deux minutes du final, Damian Lillard signait un énorme tir à 3-points malgré la faute de Russell. Cette action à quatre points offrait six points d’avance à son équipe (112-118). Rui Hachimura retrouvait alors enfin de l’adresse, mais Pat Connaughton lui répondait (115-120). Russell marquait à 3-points, puis Giannis signait un « floater » improbable après un « challenge » remporté par les Lakers. Les arbitres annulaient une faute sifflée en faveur du Grec (sans doute auteur d’un marcher sur l’action). La suite ? Cinq points de suite pour Russell et ce fameux contre de Dinwiddie devant Lillard.

– Anthony Davis touché à l’épaule. On l’a vu sérieusement grimacer sur le banc, à l’entame du quatrième quart-temps, tandis qu’un membre du staff traitait son épaule gauche. Revenu en jeu, « AD », visiblement touché en contestant une pénétration de Giannis, a clairement donné l’impression de jouer avec un bras, captant par exemple un rebond avec sa seule main droite, pour éviter de mobiliser l’autre. Et se montrant beaucoup moins entreprenant ballon en main : un seul tir dans le dernier quart-temps. On devrait en savoir plus dans les prochaines heures sur la gravité de cette blessure.

– Les Lakers dans le positif sans LeBron James. Les Californiens avaient déjà prouvé qu’ils pouvaient remporter de gros matchs sans leur roi. Après l’exemple de Boston début février, nouvelle démonstration cette nuit. Les Lakers affichent désormais un bilan de cinq victoires et quatre défaites sans lui.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.