Comme chaque année, on est toujours surpris par l’activité des équipes lors de la « trade deadline ». Car avec les transferts en amont de OG Anunoby, Pascal Siakam ou Terry Rozier, plus les règles du nouvel accord collectif, on pouvait s’attendre à une « trade deadline » plutôt calme.
La veille, on n’avait ainsi eu droit qu’à des petits ajustements, Simone Fontecchio rejoignant les Pistons alors que les Celtics mettaient la main sur Xavier Tillman et que les Wolves récupéraient Monte Morris.
Oklahoma City, New York et Dallas pensent aux playoffs
Mais à l’approche de la « deadline », les téléphones chauffent et les dirigeants sautent sur les opportunités. Oklahoma City en a ainsi profité pour mettre la main sur Gordon Hayward, certes (encore) blessé et sur la pente descendante, mais qui reste un joueur complet, ancien All-Star, qui va apporter de l’expérience à ce jeune groupe en vue des playoffs. Son association avec Shai Gilgeous-Alexander, Jalen Williams et Chet Holmgren peut ainsi être un vrai casse-tête pour les adversaires dans le « money-time ».
Comme il est en plus en fin de contrat à l’issue de la saison, et que le Thunder n’a échangé que des joueurs (Tre Mann, Vasilije Micic, Davis Bertans) du bout de la rotation, le risque est limité.
Du côté de New York, on a lâché Evan Fournier, Malachi Flynn, Quentin Grimes et Ryan Arcidiacono (ainsi que deux « second tour » de Draft) pour récupérer Bojan Bogdanovic et Alec Burks.
Tom Thibodeau obtient ainsi deux bons shooteurs extérieurs, qui devraient lui permettre de faire souffler ses titulaires. Une très bonne opération, surtout que les Knicks n’ont lâché aucun « premier tour » de Draft dans l’affaire et que seul Quentin Grimes (mécontent de son rôle) jouait parmi les joueurs échangés…
Dallas semble également avoir fait une très bonne opération. Trop légers dans la raquette, les Mavericks ont ainsi utilisé Grant Williams, Seth Curry, Richaun Holmes et au moins un « premier tour » de Draft pour mettre la main sur Daniel Gafford et PJ Washington. La verticalité du premier et les qualités du second pour écarter le jeu semblent coller avec le jeu de Luka Doncic, et densifient surtout le secteur intérieur de la troupe de Jason Kidd.
Alors qu’ils visaient Miles Bridges, mais que ce dernier a préféré se montrer individuellement à Charlotte sur la fin de saison, les Suns se sont rabattus sur Royce O’Neale et David Roddy, lâchant Jordan Goodwin, Keita Bates-Diop, Yuta Watanabe et Chimezie Metu (ainsi que des « second tour » de Draft).
Rien de vraiment révolutionnaire pour Phoenix, mais Royce O’Neale, avec son profil de « 3&D » capable de défendre sur des intérieurs adverses, peut être un ajout utile autour du « Big Three » pour les batailles en playoffs.
Les Sixers manœuvrent en aidant leurs concurrents de l’Est ?
À l’Est, les Raptors ont continué leur remodelage, avec les départs de Dennis Schröder, Thaddeus Young, Otto Porter Jr. et Kira Lewis (ainsi que d’un « premier tour » de Draft) pour récupérer un autre Canadien, Kelly Olynyk, ainsi que Ochai Agbaji. Spencer Dinwiddie va lui être coupé dans la foulée de son arrivée.
Du côté des Pacers, on a lâché Buddy Hield, remplacé par Doug McDermott et Furkan Korkmaz. Cory Joseph sera lui coupé dans la foulée de son arrivée.
Enfin, les manœuvres les plus étonnantes de la « deadline » sont certainement venues de Philadelphie. En manque de « punch » offensif suite à la blessure de Joel Embiid, les Sixers ont ainsi mis la main sur Buddy Hield et Cameron Payne, avant de se débarrasser de Danuel House Jr. pour passer sous la « luxury tax ». Des manœuvres qui permettent aux Sixers de se positionner sur le marché des « buyout », avec Kyle Lowry en ligne de mire…
Mais des manœuvres dont ont profité des concurrents directs à l’Est, puisque les Bucks avaient besoin d’un profil défensif à la Patrick Beverley, et que les Celtics ont eux mis la main sur l’arrière Jaden Springer.