Les Pelicans veulent changer de braquet en attaque

La saison dernière, si les Pelicans ont évidemment été plombés collectivement par les absences combinées ou successives de Zion Williamson et Brandon Ingram, ils n’ont pas non plus été aidés par une attaque trop prévisible, souvent immobile et peu efficace (20e de la ligue à l’offensive rating).

Autant dire qu’au-delà d’espérer que leur duo Williamson/Ingram reste aussi longtemps que possible en bonne santé, les hommes de Willie Green prévoient de jouer différemment en attaque, notamment plus vite et plus en rythme, avec moins de un-contre-un, afin de perturber au maximum les défenses adverses…

« Avec [Brandon Ingram] en possession du ballon et [Zion Williamson] qui court pour poser un écran, que va faire la défense ? » s’interrogeait par exemple le coach de New Orleans, avec une pointe d’excitation. « C’est pareil dans l’autre sens, quand [Zion] a la balle, il reste encore [Brandon] ou CJ [McCollum]. Je pense que nous avons plusieurs manières différentes d’attaquer, mais c’est un luxe d’avoir ces deux gars ensemble sur le terrain. »

Zion Williamson et Brandon Ingram, piliers de l’attaque

En clair, les Pelicans entendent déjà augmenter le nombre de situations où Zion Williamson se retrouve à poser un écran puis à « rouler » à toute vitesse vers le cercle. Ce qui, au regard de son physique, peut s’avérer destructeur…

« Nous avons observé nos statistiques sur pick-and-roll, quand il portait la balle et quand il posait l’écran, et il y avait beaucoup plus de situations où il portait la balle donc, maintenant, nous voulons aussi l’utiliser comme poseur d’écran, car ses statistiques sont hors normes dans les deux cas », indique justement Willie Green, prêt à repositionner parfois son ailier-fort en pivot dans un cinq de petite taille.

Autre point que la franchise de NOLA compte bien exploiter : les talents de créateur de Brandon Ingram, qui aime tant manipuler les défenses pour offrir (ou s’offrir lui-même) de bonnes situations de tir.

« Il a un bon rythme et un bon sens du jeu, il peut changer de direction pour déstabiliser la défense, et il a un QI basket élevé », note CJ McCollum, le troisième larron du « Big Three » local. « Il regarde ce sport, il l’étudie, il veut être un grand joueur et, quand vous voulez l’être, vous devez être capable de passer, dribbler et créer. Quand vous êtes altruiste et prêt à tout pour gagner, ça devient contagieux. »

James Borrego à la rescousse

Pour utiliser au mieux les qualités de Zion Williamson et Brandon Ingram, mais également CJ McCollum, Willie Green s’appuiera d’ailleurs sur toute la science offensive de l’un de ses nouveaux assistants, débauché pendant l’été et qui n’est autre que James Borrego (ex-Magic, ex-Hornets).

« Il vient avec une vision offensive dont nous avions, à mon sens, besoin. Il va être un élément important dans l’amélioration de notre programme, surtout en attaque », juge-t-il, concernant celui qui fut lui-même son entraîneur à Orlando, en 2014/15. « Il est déjà passé par là, c’est utile pour nos joueurs, ça nous est utile à nous aussi. Il améliore véritablement notre programme. »

L’apport de James Borrego devrait donc principalement se ressentir sur le plan offensif, où les Pelicans espèrent pouvoir mieux déployer leurs ailes, en courant et en se projetant plus régulièrement d’un camp à l’autre…

« Je pense que nous sommes une meilleure équipe quand nous pouvons rapidement amener la balle à la moitié du terrain », considère ainsi Willie Green, désireux de moderniser son attaque et de tirer le meilleur de son trio majeur. « Tout est question de mouvement du ballon et du corps. Nous savons que c’est difficile à défendre. Nous ajoutons un peu de ça à notre attaque, nous le faisions déjà la saison dernière, mais nous ajoutons une autre couche cette saison. »