Chris Paul reste en « transition ». Son oreille doit encore s’habituer à entendre « Dub Nation » autour de lui. « C’est quelque chose que je n’ai pas aimé entendre depuis je ne sais combien d’années », en sourit l’ancien meneur de jeu des Suns, qui a buté contre les Californiens quantité de fois dans sa carrière.
« CP3 » est désormais membre de l’équipe qui l’a fait tant souffrir en playoffs. Et l’une des questions centrales liée à son arrivée, et qui n’est pas encore tranchée, est de savoir s’il gardera un statut de titulaire ou sortira du banc des Warriors. Et ceci pour la première fois de sa carrière, en 1 214 rencontres.
« Je pense que tous ceux qui me connaissent savent que je ne pense qu’à gagner, à tout ce que je peux faire pour aider notre équipe à gagner. Je sais qu’on va en parler avec le coach et voir ce qui lui plaît. On a joué au basket tout l’été. Pour la saison, ce sera tout ce qui peut aider notre équipe à gagner, c’est ce que j’ai au moins essayé de montrer ou de prouver tout au long de ma carrière », affiche le joueur de 38 ans.
Un rôle de 6e homme n’a pas l’air de l’effrayer. L’ancien joueur du Thunder ou des Rockets rappelle ainsi qu’il avait connu ce statut lors des Jeux olympiques de 2008, avec « Team USA ». À l’époque, Jason Kidd, plus âgé que lui, démarrait dans le cinq aux côtés de Kobe Bryant, LeBron James et des autres. Ce qui n’avait pas empêché Chris Paul de terminer meilleur passeur de l’équipe, en jouant davantage que Jason Kidd.
Trouver la bonne formule
Le cinq actuel des Warriors (Stephen Curry – Klay Thompson – Andrew Wiggins – Draymond Green – Kevon Looney) ? Il s’agissait du « meilleur de la ligue » selon Draymond Green. « On ne peut pas l’ignorer. Mais on ne peut pas non plus ignorer que Chris Paul est Chris Paul », convient l’intérieur.
Il y a quelques jours, Steve Kerr disait disposer de « six titulaires, et on peut n’en faire jouer que cinq chaque soir. Je n’ai pas encore décidé ce que nous allons faire (…). Nous allons essayer différentes combinaisons et jeter un coup d’œil. » On pourrait ainsi imaginer des ajustements selon les adversaires, avec par exemple un cinq très petit, où Kevon Looney est mis sur le banc au profit de la recrue des Warriors.
« J’ai joué tous les rôles, de titulaire à remplaçant en passant par ne pas jouer du tout. J’ai le sentiment d’avoir travaillé assez dur pour être titulaire dans cette ligue, mais on a cinq autres gars qui sont allés aux All-Star Game. Il faut juste suivre le mouvement et voir ce qui se passe », ne s’inquiète pas le pivot.
Stephen Curry, non plus, n’a pas l’air de s’en faire : « Je n’ai jamais vraiment été avec un joueur qui a les qualités de CP et qui a réussi à faire progresser des équipes tout au long de sa carrière. Avec la façon dont Klay et moi pouvons jouer loin du ballon et connaissant son talent, cela va nous donner d’autres opportunités. Il devrait être assez facile de travailler l’un avec l’autre, que ce soit à partir de tel cinq ou d’une possession à l’autre, selon qui initie l’attaque pour nous. »
À Steve Kerr de trouver la bonne formule.