Voilà un nom qui commence à faire du bruit du côté de Miami depuis un peu plus d’un an. Non drafté à sa sortie de l’université en 2022, Jamal Cain a fait ses classes lors de la Summer League qui a suivi afin de décrocher un « two-way contract« . Brillant en G-League avec plus de 20 points et 8 rebonds en moyenne sur 25 matchs en 2022-2023, l’ailier a alors goûté à sa première expérience en NBA avec 18 matchs et une dernière sortie à 18 points à 6/7 au tir dont 4/4 à 3-points en avril dernier face à Orlando.
Depuis, l’été est passé, Jamal Cain a de nouveau fait le boulot lors de la Summer League, tournant à 15.2 points en moyenne sur cinq matchs. Et depuis ? Pas grand-chose de plus, si ce n’est qu’il a signé un nouveau « two-way contract », lui permettant de repartir avec les Sioux Falls Skyforce et d’espérer retrouver ponctuellement la NBA avec le Heat. Une situation qui est loin de le contenter, même s’il ne va pas baisser les bras pour autant.
Des choses à prouver en permanence
« J’ai l’impression d’avoir toujours quelque chose à prouver », a-t-il déclaré au Sun Sentinel. « Chaque année, chaque mois, chaque jour, j’ai l’impression d’avoir quelque chose à prouver, non seulement à la franchise, mais aussi à moi-même. Je prends les choses au jour le jour. J’ai encore beaucoup de progrès à faire et beaucoup de choses à améliorer. Je m’assure donc de saisir les opportunités qui se présentent à moi pour progresser ».
Les sources de motivation demeurent nombreuses puisqu’il a plutôt fait bonne figure lorsqu’on a fait appel à lui, que ce soit en Summer League, G-League ou en NBA, mais aussi parce que le Heat n’a pas encore bouclé son effectif, et qu’il peut donc encore voir son « two way contract » être converti en contrat garanti.
C’est notamment ce qui arrivé à Orlando Robinson, qui en avait signé un en décembre dernier avant de bénéficier d’un « vrai » contrat six mois plus tard, qui sera complètement garanti dans une semaine. « Je me suis également penché sur la question, mon agent aussi. Nous en avons parlé. Mais c’est à Miami de décider. Cela dépend de ce qu’ils veulent faire », a-t-il glissé.
Pas le moment de lâcher
En attendant que la roue finisse par tourner de son côté, Jamal Cain a donc multiplié les séances d’entraînement, au Kaseya Center notamment, de façon à arriver dans la meilleure forme possible lors du camp d’entraînement, et pourquoi pas, d’inciter les dirigeants du Heat à l’intégrer dans le « 15 majeur ».
« J’ai l’impression d’avoir beaucoup progressé dans ma défense sur le ballon, ma capacité à défendre des joueurs plus grands et de tenir mon rang », a-t-il poursuivi. « En attaque, je pense que j’ai fait un meilleur travail dans la sélection de mes tirs. Et, encore une fois, j’ai toujours voulu être plus fort, parce que je ne suis pas le plus costaud ».
En dehors du terrain aussi, il a opéré un grand ménage pour se donner le maximum de chances d’y parvenir.
« Dans cette génération, à mon âge, nous sommes très présents sur les réseaux sociaux. Mais j’ai aussi pris beaucoup de recul par rapport à cela pour ces raisons. Personnellement, j’essaie de me concentrer sur ce que je peux faire pour être le meilleur joueur possible, et le bruit extérieur reste le bruit extérieur. Et je sais aussi que la NBA est un business, donc il ne faut rien prendre personnellement. En ce qui me concerne, je suis simplement heureux d’avoir cette opportunité et de pouvoir jouer dans l’uniforme du Heat. Le reste, je le vois, mais je n’y prête pas vraiment attention ».
LEXIQUE |
Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services de deux ou trois joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 50 matches en NBA.