Les chiffres sont terribles pour le Jazz. En 20 matchs au Staples Center, il ne s’est imposé qu’à trois reprises, et il reste sur sept revers de suite. Le dernier en date permet aux Lakers de mener 3-2, et place le Jazz dos au mur.
« La saison régulière ne sert qu’à çà : avoir l’avantage du terrain pendant les playoffs. On voit en ce moment à quel point c’est important » confie Jerry Sloan, le coach de Utah.
Comme Boston, Los Angeles est intraitable à domicile. Il ne met pas des roustes comme New Orleans, mais il gagne. Toujours de la même manière. Il prend les devants dès le début du match, et il tient bon.
Il ne panique jamais. Même quand Utah revient à 103-102 à 59 secondes de la fin, on ne sent pas que les Lakers vont craquer. Et derrière, Paul Gasol inscrit deux paniers (107-102). Deron Williams manque un 3 pts, et c’est plié puisque les Lakers s’imposent finalement 111-104.
Preuve que les hommes de Phil Jackson restent sereins, Kobe Bryant (26 pts, 7 rbds, 6 pds, 6/10 aux tirs) ne va pas tenter le moindre tir dans le dernier quart-temps. Clairement handicapé par son dos, le MVP 2008 laisse Gasol (21 pts, 8 pds, 6 rbds, 4 cts) jouer les clutch player, tandis que Lamar Odom (22 pts, 11 rbds) est d’une régularité exceptionnelle.
Le cinq des Lakers est d’ailleurs vraiment impressionnant, surtout quand Vladimir Radmanovic se réveille (15 pts). Derek Fisher (14 pts, 4 ints) est d’une importance extrême. C’est le cerveau de l’équipe.
En face, Utah joue bien. Même très bien. Le Jazz n’est vraiment pas loin des deux-trois meilleures équipes de la ligue. Cà se joue sur deux-trois possessions qui ne sont pas forcément mal gérées, mais il manque un ou deux stops en défense, ou un tir qui aurait permis au Jazz de passer devant.
Car si le match fut très serré, avec de nombreux égalités, jamais Utah n’est parvenu à passer devant!