Promis à un grand avenir après avoir déchaîné les passions pendant quatre ans à BYU (2007-2011) par ses qualités de shooteur extérieur, Jimmer Fredette aura traversé la NBA comme une étoile filante, mais sans parvenir à briller au sein de la plus grande ligue du monde.
Après une entrée en matière difficile à Sacramento (2011-2014), il n’aura jamais réussi à se faire sa place, devant se contenter de bouts de matchs et de petits rôles lors de ses passages successifs à Chicago, New Orleans et New York. Il y a ensuite eu la parenthèse Shanghai Sharks, où il a retrouvé de sa superbe pendant trois ans avant de retenter sa chance en NBA, aux Suns en 2018/19, là encore sans parvenir à s’imposer.
Une passion mise à rude épreuve
Désormais âgé de 34 ans, l’arrière shooteur est revenu sur cette époque où il a eu du mal à franchir le pas entre le basket universitaire, où il était une star montante, et la NBA.
Son arrivée à Sacramento, dans un contexte pas évident au sein d’une franchise en pleine restructuration, n’aura pas facilité son intégration.
« C’était une période tellement différente pour moi, l’entrée en NBA. Il y avait l’adaptation au jeu, mais aussi le fait qu’ils essayaient de vendre l’équipe. Le propriétaire était absent, mon coach a été licencié deux semaines après le début de la saison. J’ai alors encaissé beaucoup de choses tout de suite, tout comme l’ensemble de l’équipe. J’ai dû apprendre rapidement qu’il s’agissait d’un business et plus de l’université. C’est la NBA. Il faut s’adapter et être capable de le faire en permanence », a-t-il ainsi rappelé.
Parmi ses regrets, il y a celui d’avoir rapidement perdu l’amour pour le basket, lorsque ce qui était sa passion est soudainement devenu un travail, avec finalement plus de contraintes et de frustration que de plaisir.
« C’est clair qu’il y a des moments où l’on voit le jeu plus comme un business que comme ce jeu qui a été l’amour de toute une vie, quand on était enfant. Il y a beaucoup de choses qui entrent en jeu. Qu’il s’agisse de l’entraînement, de l’argent, des contrats ou du fait d’être viré d’une équipe. C’est vraiment une ligue difficile. Mais en même temps, une fois que vous êtes sur le terrain, c’est la même chose. C’est du basket, et il s’agit d’être compétitif au plus haut niveau. Pouvoir le faire et jouer contre les meilleurs joueurs de tous les temps a été une expérience incroyable. C’est quelque chose que je n’aurais jamais pensé pouvoir faire en tant que gamin d’une petite ville, mais j’ai pu réaliser ce rêve. J’espère pouvoir inspirer d’autres enfants qui veulent faire la même chose ».
Un dernier défi à relever
Le fait d’avoir essayé d’entrer dans un moule qui n’était pas conforme à son jeu, selon le souhait de ses différents coachs, a également contribué à lui jouer des tours.
Jouer plus librement, avec plus de confiance, voilà peut-être ce qui aurait pu lui permettre de réaliser une carrière différente. C’est en tout cas ce qu’il aurait aimé changer au regard de son parcours.
« Il y a eu beaucoup d’embûches sur mon chemin, surtout quand j’étais jeune », a-t-il poursuivi. « Je me serais simplement dit de jouer comme je l’ai toujours fait. N’essayez pas de vous conformer à ce que les autres veulent que vous fassiez ou pensent que vous devriez faire sur le terrain. Vous êtes là pour une raison précise. Allez-y et faites-le. Si vous échouez, vous échouez, mais vous l’aurez fait à votre façon. Je pense que la chose la plus importante que j’aurais aimé changer, c’est d’essayer d’aller sur le terrain et d’être davantage moi-même ».
Loin de la NBA, Jimmer Fredette s’épanouit aujourd’hui dans le basket 3×3 et a toujours l’occasion de boucler la boucle en participant à des Jeux Olympiques sous le maillot de Team USA. Ce serait un rêve de plus qui pourrait se réaliser, lui qui a grandi en admirant les exploits de Michael Phelps et autres Usain Bolt aux JO, à condition que les Etats-Unis décrochent leur qualification pour Paris 2024.
« Si j’avais la chance de participer aux Jeux olympiques, ce serait un rêve devenu réalité. C’est l’un de mes événements préférés, je regarde tout ce qui se passe. J’ai beaucoup de respect pour les athlètes et pour tout le temps qu’ils passent sans que les gens ne les regardent, pour cinq minutes de gloire », a-t-il ajouté. « La première étape, c’est d’essayer de se qualifier pour les Jeux olympiques et à ce moment-là, j’aurai 35 ans et j’aurai joué professionnellement pendant environ 13 ans. Pour l’instant, je suis content de ma situation. Je me sens bien physiquement et mentalement, alors on verra bien ce qui se passera au cours de l’année ».
Jimmer Fredette | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2011-12 | SAC | 61 | 19 | 38.6 | 36.1 | 83.3 | 0.3 | 0.9 | 1.2 | 1.8 | 1.2 | 0.5 | 1.1 | 0.1 | 7.6 |
2012-13 | SAC | 69 | 14 | 42.1 | 41.7 | 85.9 | 0.3 | 0.8 | 1.0 | 1.4 | 0.9 | 0.5 | 1.0 | 0.0 | 7.2 |
2013-14 * | All Teams | 49 | 11 | 47.1 | 47.6 | 90.5 | 0.2 | 0.9 | 1.1 | 1.3 | 0.7 | 0.3 | 1.0 | 0.1 | 5.6 |
2013-14 * | SAC | 41 | 11 | 47.5 | 49.3 | 89.5 | 0.2 | 0.9 | 1.1 | 1.5 | 0.7 | 0.3 | 1.1 | 0.1 | 5.9 |
2013-14 * | CHI | 8 | 7 | 44.8 | 36.4 | 100.0 | 0.1 | 0.8 | 0.9 | 0.4 | 0.9 | 0.0 | 0.5 | 0.0 | 4.0 |
2014-15 | NOP | 50 | 10 | 38.0 | 18.8 | 95.6 | 0.2 | 0.6 | 0.8 | 1.2 | 0.9 | 0.3 | 0.7 | 0.0 | 3.6 |
2015-16 * | All Teams | 6 | 3 | 40.0 | 50.0 | 80.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.2 | 0.3 | 0.2 | 0.3 | 0.0 | 1.5 |
2015-16 * | NOP | 4 | 3 | 25.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 0.5 |
2015-16 * | NYK | 2 | 3 | 100.0 | 100.0 | 80.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.5 | 0.0 | 0.5 | 0.0 | 3.5 |
2018-19 | PHX | 6 | 11 | 27.6 | 0.0 | 100.0 | 0.2 | 1.0 | 1.2 | 1.3 | 0.8 | 0.5 | 0.8 | 0.0 | 3.7 |
Total | 241 | 13 | 40.9 | 37.2 | 87.9 | 0.2 | 0.8 | 1.0 | 1.4 | 0.9 | 0.4 | 0.9 | 0.1 | 6.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.