Même s’il a fallu attendre un 20-0 à cheval sur les 3e et 4 derniers quart-temps pour se mettre à l’abri, Team USA n’a pas manqué les débuts de sa campagne de matchs amicaux avec une victoire de 43 points. Certes, en face, il ne s’agissait que de Porto-Rico, mais il faut rappeler que l’an passé, le Nigéria avait disposé des Etats-Unis, et Steve Kerr prend très au sérieux chaque match amical puisque ses joueurs ont un vécu collectif très maigre.
« Nous avons commis quelques erreurs en première mi-temps qui ont permis à Porto Rico de s’accrocher », souligne Kerr. « Je pense que nous avions une avance de 10 points et que nous avons perdu le ballon à plusieurs reprises, ce qui leur a permis de résister. Ce sont de bonnes leçons parce que c’est un match de 40 minutes, pas de 48 minutes. »
Mais dans l’ensemble, Kerr a apprécié la prestation de ses joueurs. Seul Josh Hart n’est pas entré en jeu.
« C’est une très bonne soirée pour nous », qui a débloqué son compteur victoire comme coach des Etats-Unis. « Je pense que les joueurs ont bien assimilé ce que nous essayons de mettre en place des deux côtés et nous nous habituons lentement mais sûrement aux règles et aux interprétations de la FIBA, y compris nous les coaches. »
Anthony Edwards fait parler sa puissance
Dans ce contexte FIBA, Anthony Edwards (15 points, 4 interceptions) a semblé comme un poisson dans l’eau, et c’est lui, en 3e quart-temps, qui a fait sauter le verrou portoricain.
« Anthony a été très bon », estime le coach des Etats-Unis. « Il s’adapte très bien au jeu FIBA grâce à son physique, et des deux côtés du terrain. Il peut aller au contact car ils autorisent le contact sur les drives, et il peut aller au contact avec sa force. En utilisant cette même puissance sur le plan défensif, il est capable de tenir les attaquants et de les empêcher de pénétrer. »
A propos des règles FIBA, Jaren Jackson Jr. a eu du mal à rester sur le terrain, multipliant les fautes. Il en avait parlé avant la rencontre, et il va donc falloir qu’il s’habitue. Mais dans l’ensemble, il préfère ce type de basket. « C’est génial avec ce changement de règles. Nous pouvons être beaucoup plus physiques. Les arrières peuvent être beaucoup plus physiques en haut et orienter vers les grands en bas si l’on fait un bon travail de lecture du jeu, dans une sorte de jeu du chat et la souris, où nous pouvons obtenir plus de contres et faire bloc. Il s’agit vraiment de les faire rater et de les forcer à prendre des tirs difficiles près du cercle ».
L’impact de Tyrese Haliburton
Comme l’a montré le 20-0 en deuxième mi-temps, les Etats-Unis vont s’appuyer sur la richesse de leur effectif pour faire la différence, comme un vrai rouleau-compresseur. « Je pense que notre travail, pour nous les remplaçants, est de regarder comment le jeu se déroule et quel est le rythme, et de voir comment on peut avoir un impact lorsqu’on entre en jeu » décrit Tyrese Haliburton, auteur de 12 passes.
Le meneur des Pacers a parfaitement combiné avec Austin Reaves, mais aussi Cam Johnson, et Kerr semble avoir trouvé la bonne formule avec un cinq de départ composé de Jalen Brunson, Anthony Edwards, Mikal Bridges, Brandon Ingram et Jaren Jackson Jr. « Je trouve que ça fonctionne bien » conclut Ingram. « On a deux scoreurs sur les ailes, un meneur de jeu qui organise le tout, on a le meilleur défenseur de l’année, et on a Mikal qui bouge partout et qui trouve des shoots démarqués. C’est une bonne dynamique. »
Prochain adversaire : la Slovénie de Luka Doncic le 12 août, à Malaga.