Victor Wembanyama et Vincent Collet vont retrouver leur ancien club, l’Asvel, en playoffs de la Betclic Elite. Un grand moment pour le joueur, qui va encore concentrer tous les regards et vit ses derniers instants en France avant de rejoindre la NBA d’ici quelques semaines.
Pour le coach des Mets 92 et de l’Equipe de France, c’est aussi un moment unique car Vincent Collet a une mission simple, aussi délicate qu’excitante, qu’il résume en une phrase dans L’Équipe : « J’essaie de l’aider à grandir. »
« Ce n’est pas commun de s’occuper d’un surdoué », lance ainsi l’entraîneur. « Il est passionné, s’intéresse à tout. Un peu comme Kobe Bryant, dont il est un grand fan, il veut toujours comprendre pourquoi il fait les choses. Il faut donc une approche différente. Dans ses qualités, il y a les choses évidentes, les mensurations, la motricité, etc. Puis il y a son projet, sa volonté propre, son autonomie. Il faut lui laisser de la liberté tout en essayant d’influencer ses choix pour qu’il progresse dans la justesse. »
« Je pense que Gregg Popovich peut être le meilleur mentor possible »
Visiblement, Victor Wembanyama apprend vite, en ayant déjà corrigé des défauts qu’il avait en début de saison.
« Il n’est pas surdoué que balle en main. Il a énormément d’atouts et l’intelligence en fait partie, dans sa capacité à assimiler vite. Il vient d’avoir 19 ans, un âge où on fait des grands bonds en avant. Le plus remarquable est la capacité à être plus juste, plus complet. En janvier-février, il prenait sept, huit mauvais tirs par match. Il a réduit ça. Et puis dans ce qu’il ne faisait pas bien, il ne faisait pas bien le tri. Il allait vers ce qu’il aime, shootait trop, trop vite à 3-points. Alors que quand il est patient et travaille pour se rapprocher, il est quasiment indéfendable. »
Vincent Collet ajoute que si le futur premier choix de la Draft « pèse offensivement », c’est « avant tout défensivement qu’il peut dominer ». Il ajoute que même si c’est « c’est dur à imaginer », Victor Wembanyama va « être beaucoup plus fort ».
La suite, ce sera du côté de San Antonio puisque les Spurs seront les premiers à parler le soir de la Draft. Pas la pire des nouvelles pour le tacticien.
« C’était le choix que j’espérais », confesse le sélectionneur des Bleus. « San Antonio est une franchise qui a construit sa légende avec des joueurs étrangers. On a vu ça en France avec le prisme de Tony Parker mais il y a aussi eu Manu Ginobili et d’autres. Je pense que Gregg Popovich peut être le meilleur mentor possible. Victor n’a que 19 ans, c’est un âge où on progresse beaucoup et on progresse plus ou moins selon comment on est soutenu et coaché. Pour l’Equipe de France, c’est aussi une bonne nouvelle. San Antonio respecte le basket international et sait que les joueurs ne perdent pas leur temps en sélection mais que ça les fait progresser. »
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