Kevon Looney, ce sont les autres Warriors qui en parlent le mieux

Avec sa discrétion habituelle, Kevon Looney a inscrit cette nuit son nom dans les livres d’histoire des Warriors. Comment ? En réalisant un 2e match à 20 rebonds et plus dans la même série de playoffs ! Avant lui, seules deux légendes de la franchise y étaient parvenues : Wilt Chamberlain et Nate Thurmond. C’est dire si la performance est de taille, et une fois de plus, le pivot de Golden State a démontré combien il était indispensable pour les champions en titre. Son sens du placement, sa dureté, mais aussi son intelligence de jeu sont essentielles dans ce groupe, et c’est Draymond Green qui lui rend un bel hommage.

Une « force tranquille » et un « glue guy »

« Kevon est devenu comme Andre Iguodala ou Shaun Livingston, c’est une force tranquille » explique l’intérieur des Warriors. « Quand nous étions plus jeunes, et que je commençais à perdre des ballons, que Klay ou Stephen se déréglaient, ils débarquaient, juste pour nous calmer. Kevon, c’est ça pour notre équipe. »

Toujours sans faire de bruit, Looney est devenu le meilleur rebondeur des playoffs avec 14.4 prises par match. Il est le numéro 1 aux rebonds défensifs, à égalité avec Anthony Davis, et il est numéro 2 au rebond offensif, à égalité avec Nikola Jokic.

« Je ne pense pas qu’on gagne sans Loon » lâche carrément Donte DiVincenzo. « C’est lui qui nous maintient soudés. Peut importe ce que vous dit Loon, il a des choses à prouver. Il prend ce duel face à Sabonis de manière personnelle. Pour Draymond et lui, c’est une affaire personnelle, mais surtout pour Loon. Grâce à lui, les Kings n’ont pas autant de possibilités de tirs en « seconde chance », contrairement aux deux premiers matches. »

Le joueur rêvé pour n’importe quel coach

Interrogé sur la performance de son pivot, Steve Kerr estime que prendre 22 rebonds, c’est digne d’un « Hall Of Famer ». Bien sûr, Looney ne sera pas au Panthéon du basket, mais Kerr explique pourquoi il l’adore, tout autant que le reste du groupe. « Il fait tout ce qu’un coach adore : il pose des écrans, il prend des rebonds… Quand il prend un rebond, il regarde tout de suite à qui donner la balle à 3-points… Il ne perd jamais un ballon… Ce soir, il fait 7 passes, et on peut compter sur lui en attaque… Il est excellent en défense, et même s’il n’en donne pas l’impression, il peut rester devant des arrières, et il peut s’appuyer sur son envergure et sa verticalité. Il joue comme un champion NBA, et c’est ce qu’il est depuis des années. »