Smush Parker tente désormais de rejoindre la NBA en tant qu’arbitre

« Je dois mettre un terme à Smush Parker et devenir l’arbitre William Parker. » Joueur éphémère du milieu des années 2000 avec 274 matches, surtout connu pour avoir été le souffre-douleur de Kobe Bryant entre 2005 et 2007, Smush Parker a tout de même réalisé une honnête carrière avec ses 9 points de moyenne.

Néanmoins, le meneur de jeu n’a pas vraiment laissé une trace inoubliable. Après son passage en NBA, il a voyagé vers la Chine, la Russie ou encore la Grèce. Et en NBA, les hommes en gris n’avaient pas sa préférence…

« Joueur, je n’ai jamais aimé les arbitres », s’amuse-t-il pour le Guardian. « Je n’étais pas une star, mais un joueur venu de nulle part, donc je n’avais pas beaucoup de coups de sifflet en ma faveur. »

Pourtant, ces derniers temps, Smush Parker a troqué les chaussures et le short pour un sifflet. Pourquoi donc avoir pensé à cette reconversion ?

« En fin de carrière, j’ai compris que je ne pourrais pas jouer éternellement. Je me suis donc penché sur ce que j’allais faire pendant les vingt prochaines années. J’ai pensé à plusieurs choses. Je savais que je ne voulais pas aller dans le coaching. Puis l’idée d’arbitrer m’a sauté aux yeux. Je me suis dit que c’est ce que j’allais faire. Et l’arbitrage me donne aussi une chance d’être encore sur le terrain. Je fais toujours partie de ce sport. »

« Ce sera peut-être encore plus dur pour moi d’arriver en NBA en tant qu’arbitre que ça ne le fut en tant que joueur »

L’ancien des Lakers a maintenant une expérience dans le monde semi-professionnel, dans la Basketball League, mais aussi avec les très jeunes, au collège et lycée, ou encore dans des matches AAU, où les meilleurs lycéens se réunissent pour plusieurs rencontres en un week-end. Il a aussi sur son CV des présences à des camps où se retrouvent des arbitres NBA.

« C’est marrant de voir le visage des enfants quand leur coach explique qui je suis. Il y a alors un peu plus de respect », raconte-t-il avant de souligner que, dès qu’on monte de niveau, les attitudes envers lui changent. « Pour moi, c’est différent car tout le monde sait qui je suis. Cela fait parfois mal, quand les joueurs, les entraîneurs et les supporters peuvent rendre les choses plus personnelles parce qu’ils connaissent mon nom. »

Smush Parker ajoute que l’arbitrage est « un métier ingrat, pas fait pour les faibles », mais c’est la voie qu’il a empruntée. Avec un objectif en tête : devenir le quatrième ancien joueur NBA à arbitrer dans la ligue, après Haywoode Workman, Bernie Fryer et Leon Wood.

« Ce n’est pas parce que je suis un ancien joueur NBA qu’on va me donner cette opportunité. On me l’a clairement et ouvertement dit. Rien ne me sera donné, rien n’est garanti. C’est très compétitif et je le répète : ce sera peut-être encore plus dur pour moi d’arriver en NBA en tant qu’arbitre que ce ne le fut en tant que joueur. »

Avant d’espérer toucher au Graal, l’arbitre William Parker, qui aura 42 ans en juin, devra franchir plusieurs étapes importantes, en passant notamment par la Summer League puis par la G-League.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.