Kevin Durant a-t-il déjà l’étoffe d’une star, d’une vraie ? L’ailier du Thunder suscite moult interrogations depuis sa fin de match cauchemardesque dans le Game 4. Les thuriféraires de la veille sont les questionneurs d’aujourd’hui. Sans inquisition avec son lot de doutes.
Et une seule question en filigrane : KD est-il déjà de la trempe des Nowitzki, James et Wade ? Interrogé par notre confrère du Star Ledger Dave D’Alessandro, l’ancien coach du All Star, PJ Carlesimo, se fait avocat.
« Les jeunes joueurs peuvent connaître des matches comme ça, et le connaissant ça va le nourrir d’une soif de progrès. Il se relèvera et reviendra meilleur », assure le premier coach du double meilleur scoreur NBA, l’espace de 92 matches quand le n°35 portait le jersey des Sonics.
« Il était le premier à l’entraînement le lendemain, je peux vous le garantir. Il est tellement impliqué tous les jours, sans jamais chercher d’excuse. Il aime la pression et il va être encore meilleur après cette déception. Ce Game 4, c’est ce qui le sépare encore des autres. »
Auteur de neuf balles perdues et d’une sélection de shoots catastrophique dans les dix dernières minutes de la désillusion (13 de ses derniers 17 shoots ratés), l’icône d’OKC se fait taper sur les doigts par les observateurs « ricains » sur son soudain très faible QI basket. Une critique sévère, même si KD peut en effet forcer. A sa décharge, Westbrook le met rarement dans un fauteuil.
« J’étais dur quand il prenait des mauvais shoots mais je l’encourageais à continuer de jouer son jeu, car j’ai vite compris qu’il fallait en passer par là. Et que ses shoots extérieurs font partie de son arsenal. »
« Kevin ne fuira pas ses responsabilités, je serais très surpris s’il ne sortait pas un énorme match 5. Ce qu’il a fait avec cette franchise à 22 ans seulement le crédite du statut de star. Personne ne peut lui enlever ça. »