Chez les Wolves, des certitudes nouvelles après leur « road trip » californien

« Oohhh Anthony Edwards, un geste digne d’un All-Star ! », ne peut que concéder le commentateur de la télévision locale. Sur le parquet des Kings, le leader des Wolves vient de signer une finition hyper compliquée au cercle, malgré le contact de Domantas Sabonis.

Avec un peu moins de deux minutes à jouer, il vient d’offrir trois, puis quatre points d’avance à sa formation. Environ une minute plus tard, l’arrière/ailier fait encore plus fort en signant un « fadeaway » au niveau de la ligne des lancers-francs. Voilà comment le sort de cette rencontre s’est décidé entre les mains du musculeux Wolf.

« J’ai trouvé qu’on avait bien joué tout au long de la soirée. Surtout quand ils ont durci le jeu sur la fin. On a joué avec beaucoup de fluidité. C’est en grande partie grâce à Anthony qui est intervenu au bon moment », résume Chris Finch, en référence aux 27 points (10/20 aux tirs) et 8 passes de son joueur vedette.

Des relais derrière Anthony Edwards

Plus que cette performance individuelle, le coach des Wolves a apprécié le tableau d’ensemble. « Le ballon a circulé et les gars étaient prêts à enchaîner. On a obtenu de bons tirs grâce à ça », remarque le technicien dont l’équipe a généré 31 passes décisives pour atteindre un excellent 60% de réussite. Pour les Wolves, dépasser le quota de 30 caviars est quasi systématiquement synonyme de victoire cette saison : 12 succès en 13 rencontres.

« Je trouve qu’on a une très bonne alchimie en ce moment. On a un bon leadership, des gars qui se complètent vraiment sur le terrain. Je la vois (cette alchimie) se développer. On doit juste éliminer certaines erreurs de concentration, ensuite on pourra continuer à nous améliorer un peu », développe encore Chris Finch.

Ce dernier peut trouver plus d’un motif de satisfaction, et pas seulement après cette victoire sur le parquet du troisième meilleur bilan de l’Ouest. La veille, ils avaient déjà repoussé les Lakers, et encore quelques jours plus tôt, les Clippers. Toujours à l’extérieur. Malgré la défaite initiale chez les Warriors, le bilan de ce « road trip » californien est donc très positif.

Signe que l’équipe tourne bien en ce moment, Anthony Edwards n’a pas besoin d’être au-dessus du lot pour que les Wolves s’imposent. Avant sa belle prestation à Sacramento, le All-Star a affiché seulement 18.5 points de moyenne à 38% de réussite lors de la double confrontation à Los Angeles.

« En mission »

D’autres joueurs ont ainsi dû monter en puissance. Sur le parquet des Lakers par exemple, Rudy Gobert a ainsi signé l’une de ses prestations offensives de la saison avec 22 points, tandis que Mike Conley s’est montré décisif dans le « money time ». Le meneur a signé son meilleur match sous ses nouvelles couleurs, et même de la saison, avec 24 points face aux Kings.

Une autre recrue récente, Nickeil Alexander-Walker, est en train de trouver sa place dans la rotation de Chris Finch. Cette nuit, le remplaçant a apporté 16 points et 5 passes décisives du banc. « Plus on peut continuer à trouver des moyens de tirer le maximum de Rudy avec ces gars qui ont cette alchimie existante – Mike et Nickeil – plus c’est bénéfique et c’est notable », décrit Chris Finch sur les trois anciens d’Utah.

Cette série de trois victoires de suite intervient après l’exacte spirale inverse marquée par deux défaites peu encourageantes, à domicile, face aux Wizards puis aux Hornets. Les Wolves ont redressé la barre collectivement et en affichant plus de sérieux en défense : 101 puis 102 points concédés face aux équipes de Los Angeles.

« Tout le monde défend, et je n’ai pas l’habitude d’être dans des équipes où tout le monde défend. Il y a généralement trois ou quatre gars qui peuvent le faire, mais quand je regarde tous les membres du cinq aujourd’hui, je ne voudrais partir en un-contre-un avec aucun d’entre eux », formulait carrément l’ancien joueur des Grizzlies et du Jazz, Mike Conley, après la victoire face aux Lakers, et avant d’en prendre quand même… 134 à Sacramento.

Discours similaire pour son coéquipier qu’il a suivi dans le Minnesota, Rudy Gobert : « Ce n’est pas une question de savoir si les tirs rentrent ou pas, c’est plus une question d’état d’esprit, d’altruisme, de dureté. On peut dire que nous sommes en mission en ce moment. »