Aura-t-on droit à un lockout au 1er juillet 2023 ? La question mérite d’être posée puisqu’on sait que les propriétaires et le syndicat des joueurs ne sont pas du tout sur la même longueur d’onde.
Même si la NBA ne s’est jamais aussi bien portée sur le plan financier, il se murmure que la majorité des propriétaires fait pression pour mettre en place un « hard cap ». C’est à dire un « salary cap » strict pour éviter que des franchises comme les Clippers ou les Warriors dépensent sans compter pour jouer le titre, au détriment de franchises beaucoup moins riches, qui n’ont pas les moyens de dépasser le « salary cap » et de payer des dizaines, voire des centaines de millions de dollars de « luxury tax ».
La convention collective en vigueur court jusqu’à la saison 2023/24, mais les deux parties ont la possibilité d’en sortir, conjointement au 15 décembre, pour parapher un nouvel accord sur plusieurs saisons. Mais ils peuvent aussi décider, d’en sortir, de manière unilatérale, et ça signifierait que l’accord s’arrêterait au 1er juillet 2023. Auquel cas, on se retrouverait avec une NBA à l’arrêt, comme en 1995, 1998 ou encore 2011.
C’est pour éviter d’en arriver là que les deux parties ont décidé de repousser cette date-butoir du 15 décembre. Ce qui signifie clairement qu’il y a un risque de rupture entre les deux parties. Selon ESPN, les deux camps vont se réunir pour fixer une nouvelle date, qui pourrait être en février. Sans doute aux alentours du All-Star Game puisque c’est pendant la coupure que les discussions peuvent s’intensifier et que des accords peuvent être trouvés.
LEXIQUE |
– Salary cap : c’est la masse salariale définie par la NBA. Pour la prochaine saison, elle est annoncée à 125 millions de dollars, mais pourrait être encore plus élevée. Les franchises NBA ont la possibilité de la dépasser lorsqu’elles prolongent leurs propres joueurs ou via des « exceptions ».
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 139 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».