Seulement cinq jours après s’être affrontés au TD Garden de Boston, dans un thriller mémorable, marqué notamment par les 41 points de Donovan Mitchell et de Caris Levert, Cleveland et Boston se retrouvaient déjà, mais dans l’Ohio cette fois-ci. Comme vendredi dernier, le match s’est d’ailleurs décidé après prolongation et, comme vendredi dernier, ce sont les Cavaliers qui en sont sortis victorieux (114-113).
Boostés par la solide prestation du revenant Darius Garland (29 points, 5 rebonds, 12 passes, 3 interceptions), mais aussi celle d’un Donovan Mitchell (25 points, 6 passes) inspiré dans les moments chauds, les Cavs confirment ainsi leur excellent début de saison, face aux finalistes NBA en titre, emmenés par Jaylen Brown (30 points, 8 rebonds) et Jayson Tatum (26 points, 12 rebonds, 6 passes, 4 contres).
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Darius Garland va bien, merci pour lui. Touché à l’oeil et absent depuis le premier match de la saison, le meneur All-Star retrouvait (enfin) les parquets cette nuit. Un renfort de poids pour les Cavaliers, qui tournaient certes très bien sans lui, mais qui n’ont pas mis très longtemps avant de se rappeler pourquoi il leur était vital. Altruiste, pour abreuver de ballons ses intérieurs, « DG » s’est également distingué au scoring, où son adresse à 3-pts (5/11) a notamment dynamité la défense des Celtics. Et, ce, dès le premier quart-temps, où il a planté la bagatelle de 14 points, pour lancer idéalement Cleveland dans cette partie.
— Donovan Mitchell et Jayson Tatum ont régalé dans le « clutch ». Pas nécessairement auteurs de leur meilleur match de la saison, « Spida » Mitchell et « Taco Jay » ont pourtant tenu leur rang dans le money-time du quatrième quart-temps. Alignant les réussites à 3-pts, près du cercle et à mi-distance, l’arrière des Cavaliers a sorti le grand jeu et a bien cru donner la victoire aux siens. C’était sans compter sur l’ailier des Celtics, qui lui a répondu avec notamment un layup, un énorme poster sur Jarrett Allen pour égaliser puis un contre à la dernière seconde, sur son camarade de la Draft 2017, pour arracher la prolongation.
— Deuxième sommet en cinq jours. Décidément, les matchs entre Cleveland et Boston valent le détour cette saison. Comme vendredi, il a ainsi fallu une prolongation pour les départager et, comme vendredi, le niveau de jeu a parfois atteint des sommets. Tout n’a évidemment pas été parfait, notamment dans la réussite à 3-pts ou dans la prise de décisions, mais les deux équipes ont au moins eu le mérite de proposer des rencontres remplies de suspense aux observateurs et à leurs fans. On en redemanderait bien sept de la sorte, au printemps prochain…
TOPS/FLOPS
✅ Jaylen Brown. Avant que Jayson Tatum ne le relaie dans les deux dernières minutes du quatrième quart-temps, l’autre All-Star de Boston a été l’homme fort des Celtics pendant trois quarts-temps et demi, avant de baisser le pied et de perdre en adresse, car probablement à bout de souffle. Agressif vers le cercle, capable de sanctionner au besoin depuis la ligne des 3-pts et menaçant à mi-distance, « JB » a fait du « JB » et il est celui qui a permis aux C’s d’espérer quitter l’Ohio avec la victoire, jusqu’en prolongation.
✅ La paire Mobley/Allen. Si Darius Garland et Donovan Mitchell sont évidemment les leaders techniques de cette équipe des Cavaliers, il n’empêche que la raquette Evan Mobley (15 points, 7 rebonds) — Jarrett Allen (14 points, 14 rebonds) est toute aussi fondamentale dans la réussite de Cleveland. Face à des Celtics plutôt amoindris sous les panneaux, les deux intérieurs des Cavs ont ainsi profité des caviars de leur backcourt pour les convertir et apporter des points faciles dans la peinture. Stabilisant en prime la défense locale du mieux possible, en deuxième rideau.
✅ Le duo Brogdon/Williams. En sortie de banc, Malcolm Brogdon (15 points) et Grant Williams (11 points, 7 rebonds) ont fait le boulot, pour permettre aux Celtics de remporter la bataille des remplaçants. Régulièrement associés au même moment, ils ont eu une influence positive sur le jeu de Boston à (presque) chacune de leurs entrées en jeu. Et, ce, de chaque côté du parquet, quand Derrick White, Marcus Smart ou encore Al Horford avaient parfois du mal à se mettre en évidence.
⛔ Le banc de Cleveland. Si J.B. Bickerstaff a dû tirer sur les organismes de ses titulaires, c’est en grande partie parce que ses remplaçants ne lui ont pas apporté satisfaction. De Kevin Love à Dean Wade, en passant par Isaac Okoro, Robin Lopez ou Cedi Osman, les rotations des Cavaliers se sont déchirées, cumulant un total de 16 points, mais à seulement 5/22 aux tirs, dont 0/11 à 3-pts. Bien trop peu, quand on sait que Malcolm Brogdon ou Grant Williams étaient par exemple dans un bon soir, en face.
LA SUITE
Cleveland (6-1) : déplacement à Detroit, dans la nuit de vendredi à samedi (00h00).
Boston (4-3) : réception de Chicago, dans la nuit de vendredi à samedi (00h30).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.