Avec Tony Parker ou Pau Gasol, il fait partie des grands « oubliés » de la liste des 76* plus grands joueurs de l’histoire de la ligue. Cet oubli, Dwight Howard l’a très mal vécu.
« J’étais très énervé, je me suis même demandé si je voulais rejouer au basket. Je me suis demandé pourquoi je faisais ça. C’était un manque total de respect », commence par livrer le pivot à Shannon Sharpe.
Ce dernier venait de rappeler le palmarès du futur membre du Hall of Fame : un titre de champion avec les Lakers en 2020, huit sélections All-Star, autant de nominations en All-NBA, cinq titres de meilleur rebondeur, trois titres de meilleur défenseur de l’année…
« J’ai le sentiment d’avoir été un bel ambassadeur pour la NBA et pour le jeu au niveau mondial », complète l’intéressé, avant d’ajouter : « Les gens qui disent que je ne prenais pas les choses au sérieux… Comment j’aurais pu ne pas prendre les choses au sérieux et gagner trois fois le titre de meilleur défenseur de l’année ? J’ai dû prendre suffisamment la défense au sérieux pour le gagner trois fois de suite. »
Victime de sa réputation
Le numéro un de la Draft 2004 considère d’ailleurs qu’après les trophées de DPOY 2009, 2010 et 2011, le pivot, encore joueur du Magic à l’époque, aurait dû en gagner un quatrième de suite. « Je ne l’ai pas eu parce que j’ai demandé mon transfert et les médias n’ont pas arrêté de tourner en rond avec mon envie de quitter Orlando. Et celui qui l’a gagné était dans le troisième (sic) cinq défensif (ndlr : le deuxième en réalité) cette année-là, moi dans le premier. Donc ça n’a aucun sens », poursuit Dwight Howard sans citer Tyson Chandler, le lauréat 2012.
Le pivot, qui dit avoir été en contact avec les Nets récemment, estime qu’il n’aurait pas fait une aussi longue carrière – 18 saisons – s’il n’avait pas pris les choses au sérieux. « Est-ce que j’aime passer du bon temps ? Oui, je fais quelque chose dont j’ai rêvé depuis mes trois ans, alors bien sûr que je vais sourire et prendre du plaisir. »
Il en vient à sous-entendre que son attitude sur les parquets et ce qui a été écrit sur lui a pu avoir un effet néfaste pour intégrer cette fameuse liste.
« Beaucoup de choses ont été dites sur ma personnalité, comment je me comporte avec les équipes et mes coéquipiers. C’est fou pour moi que les gens se disent que je suis un mauvais coéquipier et un cancer dans un vestiaire, un mauvais gars, le diable… Mon CV et mon physique montrent que je prends les choses au sérieux. »