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Le rêve bleu est passé, l’Espagne retrouve le toit de l’Europe

EuroBasket 2022 | Submergés par l’adresse extérieure de l’Espagne et déboussolés en défense, les Bleus n’ont pas vraiment existé dans cette finale (88-76), et se contentent de la médaille d’agent.

C’est l’heure du dénouement : après deux semaines de compétition, la France et l’Espagne, les grands rivaux de la scène européenne, croisent à nouveau le fer pour s’offrir le trône de l’Europe cette année. Poussifs en phase de poules, miraculés en huitième et en quart-de-finale, puis séduisants et autoritaires en demi-finale, les Bleus affrontent leur meilleur ennemi, dont la présence en finale n’était clairement pas particulièrement attendue. Dirigée d’une main de maitre par un Sergio Scariolo au sommet de son art, la sélection espagnole a montré qu’elle avait de la ressource tout au long de cette compétition, sous l’impulsion de Lorenzo Brown et Willy Hernangomez, et a finalement presque fait oublier qu’elle traversait une phase de transition.

Le décor est planté : neuf ans après son premier titre européen, et sept ans après le traumatisme de Lille en 2015, la France peut s’adjuger une médaille d’or, un an après l’argent olympique, face à son ennemi de toujours.

Une entrée en matière cauchemardesque

L’entame de la rencontre est ce qui se rapproche le plus d’un cauchemar éveillé : les Bleus commettent quatre fautes en trois minutes, et offrent ainsi sept lancers-francs à l’Espagne, qui n’en manque aucun et signe un premier break très rapide (18-7). Malgré l’enjeu, la France est comme abasourdie en défense, et affiche toutes les peines du monde à s’enchaîner deux passes en attaque, et donc plus globalement à construire quoi que ce soit (4/11 aux tirs).

Mais les hommes de Vincent Collet n’en sont qu’au début de leurs peines, car leurs adversaires montent très furieusement en puissance, à l’image des frères Hernangomez qui assomment la défense française à tour de rôle. D’abord Willy, qui sort les muscles dans la peinture et compile 8 points dans le premier quart-temps. Puis Juancho, qui à cheval entre la fin du premier quart-temps et le début du second entre dans une folie furieuse derrière l’arc : « Bo Cruz » enchaine six tirs primés de suite !!!

Un éclair de lucidité vital avant la pause

Au score, la douche est très, très froide : +21 (47-26), et on se dit que les carottes sont déjà cuites, face à cette équipe d’Espagne à l’adresse absolument lunaire.

Mais la sélection tricolore, pourtant un pied déjà dans sa tombe, est enfin rattrapée par le sentiment d’urgence et finit par montrer les dents ! Les Bleus, notamment par le biais d’un Evan Fournier serein, qui prend le relais en attaque d’un Elie Okobo inspiré à son entrée, bouclent la première mi-temps avec un « run » de 11-0 absolument vital revenir à dix unités et rester en vie (47-37). Alors que le KO était proche quelques minutes auparavant, la France se donne ainsi le droit d’y croire encore avec ce gros finish…

Au retour des vestiaires, on reste dans cette logique des « runs » successifs : d’abord de la France, qui signe un 9-2 pour recoller à trois points (49-46) et (peut-être) lancer pour de bon le match, puis de l’Espagne, qui profite aisément d’une défense française sur courant alternatif pour s’approcher à nouveau des dix points d’avance, après un 9-0 (58-49). Le reste du troisième quart-temps est ensuite plus équilibré, et la France le remporte même sur le score de 20-19, réduisant ainsi son écart à neuf points après la demi-heure (66-57)…

Les balles perdues, encore et toujours

L’ultime acte n’est pas porteur de miracles, comme contre la Turquie ou l’Italie. Car le sursaut du troisième quart-temps n’était qu’éphémère, et la France est à nouveau en perdition des deux côtés du terrain. Les joueurs français, comme durant la majorité de la première mi-temps, sont en souffrance en attaque sur demi-terrain, et sont surtout complètement désordonnés en défense. Le coup de poignard fatal est donné par un tir primé d’Alberto Diaz, qui porte le total de son équipe dans cet exercice à un incroyable 15/30 !

Globalement en maîtrise au cours de cette rencontre qu’elle a largement dominée, l’Espagne navigue tranquillement vers le titre pour s’imposer 88-76. Dans l’ensemble, l’Equipe de France a affiché un visage décevant, entre une attaque grippée au pire des moments, et une défense franchement sous-performante.

L’EuroBasket se joue à 32, et à la fin c’est souvent l’Espagne qui gagne… C’est le quatrième titre européen de l’Espagne, tous conquis avec Sergio Scariolo ! C’est lui le vrai MVP de cet Euro.

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Crédit photo : FIBA.com

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