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Naturalisation express : en Espagne, le cas Lorenzo Brown continue de diviser

FIBA — Naturalisé espagnol cet été en vue de l’Euro 2022, Lorenzo Brown n’a pourtant pas la moindre attache avec l’Espagne et ce dossier ne cesse de faire jaser de l’autre côté des Pyrénées.

Au rayon des naturalisations express, il n’y a pas que celle de Joel Embiid avec la France qui divise, puisque l’Espagne s’écharpe elle aussi au sujet de celle de Lorenzo Brown.

Pour rappel, cet Américain de naissance a obtenu en moins de deux mois la nationalité espagnole, pour qu’il puisse disputer l’Euro 2022 et compenser les absences de Ricky Rubio (blessé) ou Sergio Rodriguez (retraite internationale).

Validée par Pau Gasol, mais critiquée par Evan Fournier et surtout par l’Association des basketteurs professionnels (ABP) espagnols, cette naturalisation continue aujourd’hui de faire parler.

Ainsi, plusieurs avis s’opposent de l’autre côté des Pyrénées, et non des moindres. À commencer par ceux de Jorge Garbajosa et Rudy Fernandez.

« Lorenzo [Brown] a renoncé à son passeport américain pour jouer pour l’Espagne. Il a laissé beaucoup de choses derrière lui et nous y sommes sensibles. Si vous avez un tel joueur qui manifeste un tel intérêt [pour la sélection], ce serait une erreur de le laisser partir », se justifie par exemple Garbajosa, le président de la fédération espagnole de basket.

« J’ai déjà dit mon avis au président de la fédération et, en tant que capitaine, je me devais de le faire », estime quant à lui Fernandez, l’un des tauliers de la Roja. « Ça ne me semble pas juste. J’ai appris dans la presse que ce joueur avait été naturalisé, alors qu’il n’a aucun lien avec le pays. J’ai eu le privilège de jouer avec [Nikola] Mirotic et [Serge] Ibaka, des joueurs étrangers mais qui ont été formés en Espagne depuis leur plus jeune âge et, en ce sens, ils avaient déjà un lien spécial avec notre pays. »

« Tant que ça nous fait gagner, le reste n’a pas d’importance. »

De son côté, Sergio Scariolo —qui a côtoyé Lorenzo Brown pendant deux ans en NBA chez les Raptors (2017-19)— a tenu à détailler son rôle dans cette naturalisation. Au passage, il a également nié fermement certaines rumeurs selon lesquelles il aurait demandé personnellement au meneur de 31 ans de (re)jouer sous ses ordres en sélection.

« Il y a quelques mois, j’ai appris la volonté de Lorenzo Brown d’abandonner la nationalité américaine pour prendre la nationalité espagnole », raconte ainsi le sélectionneur de l’équipe d’Espagne. « Je n’aurais jamais imaginé qu’un Américain, certes établi en Europe, puisse penser à ça. Honnêtement, c’était une énorme surprise. On m’a demandé si je le connaissais et j’ai répondu oui, car je l’ai déjà entraîné. […] Je n’ai pas abordé les questions politiques ou autre chose, car je suis coach. […] J’ai juste exprimé mon inquiétude quant à l’état de notre poste de meneur, avec les absences de Ricky Rubio, Carlos Alocen, Sergio Rodriguez et Guillem Vives. »

Membre de l’effectif espagnol, le jeune Usman Garuba a lui aussi été invité à donner son avis sur cette polémique, validant d’ailleurs complètement le choix de sa fédération.

« Le basket se mondialise et je pense que nous avons beaucoup de joueurs qui peuvent aider à ce poste, mais je comprends pourquoi la fédération fait ça. Certaines personnes apprécieront, d’autres non, mais tant que ça nous fait gagner, le reste n’a pas d’importance », déclare très simplement le joueur des Rockets, qui en a également profité pour manifester son envie de jouer l’Euro 2022.

En compagnie de Lorenzo Brown, donc.

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