Nommé nouvel entraîneur du Jazz depuis une semaine, Will Hardy a finalement été présenté aux médias mardi, le temps d’opérer un premier gros trade avec le départ de Rudy Gobert aux Wolves.
A 34 ans, il est l’homme fort du changement de direction à Salt Lake City, et celui qui va poser les bases d’un nouveau projet qui se voudra le plus solide possible.
Talent précoce
Arrivé en provenance de Boston où il assistait Ime Udoka après avoir passé dix ans aux Spurs, Hardy a été le coup de foudre du front office d’Utah, qui a la conviction d’avoir mis la main sur la perle rare.
« Certes, il a 34 ans, mais il n’avait pas l’air d’avoir 34 ans pour nous et nous n’y avons pas vraiment prêté attention », a notamment déclaré Danny Ainge. « Il semblait juste très mature, très préparé… Plusieurs fois dans ses réponses, il parlait le même langage que moi (…). Il semblait qu’après les quelques étapes que nous avons effectuées, Will était notre homme et nous ne pouvions pas être plus enthousiastes ».
Le processus de recrutement a été long et intense, avec des entretiens poussés pour connaître son point de vue et sa méthode sur presque tout, à commencer par les rapports de scouting jusqu’aux exercices de développement des joueurs, pour en arriver jusqu’à l’entretien final en présence du propriétaire Ryan Smith et de l’actionnaire minoritaire, Dwyane Wade
L’équipe au-dessus du reste
Comme Danny Ainge, Will Hardy a par exemple la conviction que les séances d’entraînement ne doivent pas être galvaudées, même s’il sait aussi faire preuve de souplesse sur ce principe.
« Nous devons recadrer un peu ça. L’entraînement peut durer 30 minutes. Le milieu de la saison peut être difficile. Le calendrier est éreintant. Mais je pense que pour créer des habitudes et savoir ce que c’est que de bien faire les choses, il faut le faire à fond », a-t-il confié.
Will Hardy a conscience de l’ampleur de la tâche, lui qui arrive dans une nouvelle ville, avec une équipe remodelée et une hiérarchie à redéfinir. Nul doute qu’il pourra compter sur le vétéran Rudy Gay, qu’il a connu de 2017 à 2021 aux Spurs, ou Donovan Mitchell, désormais seul leader de l’équipe et qu’il a également côtoyé pendant la Coupe du Monde 2019.
Pour le reste, ce sera à lui de définir le cadre et d’impulser cette nouvelle dynamique.
« La dureté, le sacrifice et la passion sont les trois choses les plus importantes pour moi. Je veux que notre groupe soit profondément compétitif et capable de faire face à l’adversité. J’aimerais que tout le monde reconnaisse que tout ça va au-delà de son cas personnel. Tout le monde va devoir sortir un peu de sa zone de confort à mesure que nous avançons », a-t-il promis.