En 14 saisons de carrière, Bob Lanier n’aura évolué que dans deux franchises : Detroit et Milwaukee.
Pivot gaucher comme Dave Cowens, Bob Lanier (2m11, 113 kg) fut l’un des meilleurs joueurs à son poste de la NBA dans les années 70. Derrière le monstre Kareem Abdul-Jabbar, il a fait ses statistiques avec puissance, mais aussi finesse durant ses plus belles saisons à Detroit. Machine à double-double avec 22.7 points, 12.2 rebonds, 3.4 passes et 2.1 contres de moyenne entre 1971 et 1978, c’est aussi un très bon contreur et un excellent passeur (deux saisons à plus de 4 passes par match). Un joueur complet, All-Star à huit reprises et MVP du match des étoiles en 1974, mais qui n’a jamais réussi à aller loin en playoffs.
Malgré des statistiques monstrueuses en playoffs chez les Pistons (25.6 points, 13.8 rebonds, 3.5 passes et 2.5 contres), il ne parviendra jamais à aller très loin en « postseason ». En fait, il attendra sa dernière saison avec Milwaukee pour disputer la finale de conférence en 1984. Son numéro #16 a été retiré par les Bucks et les Pistons.
Premier choix de Draft 1970, à sa sortie de St. Bonaventure, Bob Lanier avait intégré le Hall of Fame en 1992.
Il reçut de nombreux prix célébrant son attitude de gentleman hors des terrains, comme le J. Walter Kennedy Citizenship Award en 1978 ou le Congressional Horizon & Leadership Award en 2000, et il fut président du syndicat des joueurs de 1980 à 1985. Dans le jeu, par contre, c’était un compétiteur féroce, son style de jeu physique pouvant déborder, comme lorsqu’il mit Bob Christian KO en 1971 ou qu’il cassa le nez de Bill Laimbeer en 1983.
« Bob Lanier fut un Hall of Famer et l’un des pivots les plus talentueux de l’histoire de la NBA, mais son impact dans la ligue a largement dépassé ce qu’il a accompli sur le terrain », explique Adam Silver. « Pendant plus de trente ans, Bob a été un de nos ambassadeurs dans le monde, et un conseiller spécial pour David Stern et moi, voyageant pour enseigner les valeurs de ce jeu et avoir un impact positif sur les jeunes partout dans le monde. C’était un travail d’amour pour Bob, qui était l’une des personnes les plus gentilles et sincères que j’ai connues. Son influence énorme sur la NBA a également été vu comme président du syndicat des joueurs, quand il a aidé à négocier un accord collectif décisif. J’ai tellement appris de lui, rien qu’en regardant comment il se liait aux gens. Il était un ami proche qui me manquera beaucoup, comme tant d’autres qu’il a inspirés par sa générosité. Je présente mes condoléances à la famille de Bob ainsi qu’à ses amis. »
Statistiques et palmarès
20.1 points, 10.1 rebonds et 1.5 contre par match
8 fois All-Star (1972–1975, 1977–1979, 1982)
MVP du All-Star Game (1974)
All-Rookie First Team (1971)