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Défenseur de l’année | Marcus Smart, sacre d’un éternel mésestimé

NBA — Comme Gary Payton en 1996, Marcus Smart est parvenu à être élu Défenseur de l’année en évoluant à la mène. Une grande victoire pour tous les joueurs de petite taille.

Marcus Smart peut désormais mettre à jour son arrêté.

En effet, début mars, celui-ci tweetait « qu’aucun arrière n’était autorisé à remporter le titre de Défenseur de l’année, s’il ne possédait pas les initiales GP », en référence à Gary Payton, le premier meneur de l’histoire à être élu DPOY, en 1996. Mais depuis cette nuit, la légende des Sonics n’est plus seule dans ce cercle ultra-fermé, car il est maintenant possible d’avoir les initiales « MS » pour glaner ce prestigieux trophée de « Defensive Player of the Year ».

Tout juste récompensé devant Mikal Bridges (202 points, dont 22 premières places) et Rudy Gobert (136 points, dont 12 premières places), Marcus Smart (257 points, dont 37 premières places) met ainsi un terme à 26 ans de domination sans partage des membres du « frontcourt » [ailier, ailier-fort et pivot, ndlr], et notamment des intérieurs…

« C’est compréhensible que ce soit un trophée dominé par les intérieurs, car ils font tellement de choses et aident tellement leur équipe de ce côté du terrain », confiait-il d’ailleurs, après son sacre. « Mais les arrières se donnent aussi, nous sommes en première ligne, il faut d’abord nous éliminer. Et [ma victoire] démontre que ce n’est pas impossible, le jeu évolue et les arrières sont de plus en plus reconnus pour ces choses accomplies alors que nous ne devrions pas être capables de les faire avec notre taille. »

Encensé par Gary Payton himself

Second joueur des Celtics à être nommé Défenseur de l’année, après Kevin Garnett en 2008, Marcus Smart devient surtout le plus petit vainqueur de cette distinction individuelle, à égalité avec Sidney Moncrief (1983, 1984) : 1m90 !

« C’est un honneur. Mes coéquipiers et moi, ainsi que toute l’organisation des Celtics, nous avons vraiment travaillé dur pour essayer de voir si [un arrière] pouvait changer les choses en remportant [ce trophée] », ajoutait l’ancien pensionnaire de l’université d’Oklahoma State. « Et aujourd’hui, c’est enfin le grand jour. Quand je suis arrivé et que j’ai vu [Gary Payton], les choses ont commencé à faire tilt dans ma tête. »

Marcus Smart fait ici référence à la présence surprise de Gary Payton, au centre d’entraînement de Boston. Car « The Glove » était effectivement de la partie, en compagnie de tous les joueurs des C’s, pour offrir au meneur de 28 ans sa récompense. Et lui glisser quelques compliments.

« Tu es quelqu’un qui me fait penser à moi. Tout le monde me demande constamment [quel joueur me rappelle le plus moi-même] et c’est toi. Tu défends de la manière dont on est censé défendre : avec ton coeur, tu es animé par un feu intérieur », lançait le Hall of Famer.

Leader de la meilleure défense du pays

Ému par sa victoire, Marcus Smart a également tenu à adresser quelques mots pour son grand frère, Todd Westbrook, et sa mère, Camellia, respectivement décédés d’une leucémie puis d’un cancer, en 2004 puis 2018.

« J’aurais aimé que ma mère soit toujours présente, mais elle me regarde de là-haut et je pense qu’elle m’a aidé à continuer de me battre, à remporter ce titre », avouait le 6e choix de la Draft 2014. « Chaque jour, je pense à mon frère et à elle, puis je viens au travail et je donne tout ce que j’ai. C’est beaucoup d’émotion pour moi, mais je suis heureux de pouvoir partager tout ça avec mes proches. »

Capitaine de l’actuelle meilleure défense de la ligue (106.2 points encaissés sur 100 possessions), et encore plus responsabilisé qu’avant par Ime Udoka de ce côté du parquet, Marcus Smart est ainsi récompensé de toutes ses années de dur labeur. Années au cours desquelles il n’a parfois pas manqué d’être sous le feu des critiques.

Non pas à cause de ses prestations défensives, la plupart du temps convaincantes sous les ordres de Brad Stevens, mais à cause de ses prestations offensives, longtemps jugées insuffisantes pour un titulaire d’une franchise aussi réputée que celle du Massachusetts.

« J’ai toujours dit que, sans tous ces ‘haters’, je ne serais pas capable d’aller sur le terrain et de faire ce que je fais. Ils m’inspirent et me forcent à être aussi grand que possible. Donc tout ce que je peux leur dire, c’est : ‘Merci et continuez comme ça’ », déclarait celui qui tourne à 12.1 points, 3.8 rebonds, 5.9 passes et 1.7 interception de moyenne, cette saison.

Un QI basket « extraordinaire » en défense

Et comme tout grand défenseur qui se respecte, Marcus Smart parvient à compenser ses limites en attaque (et au shoot, avec seulement 38% aux tirs et 32% à 3-pts en carrière…) avec une défense de fer. Qu’importe le poste de son adversaire direct, car il n’a quoi qu’il arrive rien d’un « mismatch ».

Et cette défense d’élite lui vaut (en moyenne) de dévier 2.9 ballons, de récupérer 1.1 ballon dit de « 50/50 » ou de contester 2.9 tirs à 3-pts. En plus de provoquer (au total) 16 passages en force.

« Mon QI basket est extraordinaire, surtout de ce côté du terrain », estimait le guerrier de Boston, concernant ses performances défensives. « Je suis capable de voir des choses que la majorité des autres joueurs ne voient pas, je vois les choses arriver. J’ai de très bons instincts et communiquer avec mes coéquipiers leur facilite aussi le travail. Ils n’ont pas à trop réfléchir, ils n’ont simplement qu’à faire et avoir confiance en ce que je leur dis. »

Heureux de voir la façon dont le jeu évolue et permet à davantage de joueurs de petite taille d’être mis en avant, dans cette NBA qui fait la part belle aux « switchs » permanents, Marcus Smart se réjouit avant tout de voir que tous ses efforts personnels ne sont pas restés vains, à travers ce titre.

« J’ai trouvé quelque chose qui fonctionne pour moi, un domaine dans lequel je suis vraiment bon et j’ai essayé de le maîtriser du mieux que je peux », concluait le désormais Défenseur de l’année 2022. « Gagner ce trophée, ça signifie beaucoup, car ça démontre le travail acharné que j’ai fourni. Il a enfin porté ses fruits et la reconnaissance est enfin arrivée. »

https://www.youtube.com/watch?v=1NQwtus66N0

Marcus Smart Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2014-15 BOS 67 27 36.7 33.5 64.6 0.9 2.4 3.3 3.1 2.6 1.5 1.3 0.3 7.8
2015-16 BOS 61 27 34.8 25.3 77.7 1.2 2.9 4.2 3.0 3.0 1.5 1.3 0.3 9.1
2016-17 BOS 79 30 35.9 28.3 81.2 1.0 2.9 3.9 4.6 2.4 1.6 2.0 0.4 10.6
2017-18 BOS 54 30 36.7 30.1 72.9 0.8 2.7 3.5 4.8 2.5 1.3 2.4 0.4 10.2
2018-19 BOS 80 28 42.2 36.4 80.6 0.7 2.2 2.9 4.0 2.5 1.8 1.5 0.3 8.8
2019-20 BOS 60 32 37.5 34.7 83.6 0.7 3.0 3.8 4.8 2.7 1.7 1.7 0.5 12.9
2020-21 BOS 48 33 39.8 33.0 79.0 0.8 2.7 3.5 5.7 2.6 1.5 2.0 0.5 13.1
2021-22 BOS 71 32 41.8 33.1 79.3 0.6 3.2 3.8 5.9 2.3 1.7 2.2 0.3 12.1
2022-23 BOS 61 32 41.5 33.6 74.6 0.8 2.4 3.1 6.3 2.8 1.5 2.3 0.4 11.5
2023-24 MEM 20 30 43.0 31.3 76.8 0.3 2.4 2.6 4.3 2.6 2.0 3.1 0.2 14.4
2024-25 * All Teams 34 20 39.3 34.8 76.1 0.5 1.6 2.1 3.2 1.6 1.1 1.6 0.3 9.0
2024-25 * MEM 19 21 35.8 32.2 83.3 0.7 1.5 2.3 3.7 1.6 1.2 1.8 0.3 8.7
2024-25 * WAS 15 19 44.0 39.2 68.6 0.3 1.7 1.9 2.5 1.5 1.1 1.3 0.2 9.3

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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