Après les débâcles des Mondiaux 2002 et surtout des Jeux olympiques 2004, la fédération américaine avait donné toute latitude à Jerry Colangelo et son nouveau coach, Mike Krzyzewski, pour ramener Team USA au sommet.
L’idée avait alors été de retrouver de la continuité en demandant un engagement sur plusieurs années aux stars. Ainsi, pour pouvoir participer aux JO de 2008, il fallait s’engager à jouer la Coupe du monde 2006, et à travailler avec l’équipe entre les deux compétitions. Une stratégie qui avait fonctionné… dans un premier temps.
Car la 7e place à la Coupe du monde 2019 a illustré les limites actuelles du schéma, même si Team USA a tout de même réussi à remporter les Jeux olympiques de Tokyo l’an passé.
Pour Grant Hill, le nouveau patron de la fédé américaine, et Steve Kerr, le nouveau sélectionneur, l’idée est de trouver un entre-deux entre ce système un peu trop rigide et celui précédent, trop brouillon, où Team USA se contentait de sélectionner 12 joueurs pour les emmener en compétition internationale, sans aucun vécu collectif.
« Il y a l’idée que nous devrions exiger ou attendre un engagement de deux ans de la part des gars, mais je ne suis pas sûr que cela fonctionne désormais », explique ainsi Grant Hill. « La volonté et l’engagement des gens à donner deux années consécutives à Team USA ont changé, donc nous devons être capables de nous adapter. »
Le Hall of Famer est donc prêt à revenir sur une certaine continuité si ça lui permet de faire revenir les superstars (Stephen Curry ?) pour les grandes échéances. Mais n’est-ce pas le risque de revenir à la situation de 2004 ?
« Il y a un énorme intérêt de la part de joueurs qui ont déjà fait partie de cette équipe, de joueurs qui ont déjà gagné des médailles d’or au cours des derniers cycles, et puis évidemment, de jeunes joueurs qui veulent faire partie de cette équipe », explique Grant Hill pour rassurer. « Je suis convaincu que nous allons réussir à faire le travail. Il n’y aura peut-être pas des gars qui s’engageront pour deux ans, comme lors des cycles précédents, mais je pense toujours que nous pouvons toujours avoir beaucoup de succès. »