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Le jour où Steve Kerr a failli servir d’intermédiaire entre Barack Obama… et Kim Jong-un

NBA – En 2012, l’administration de Barack Obama avait écouté l’idée un poil farfelue d’un économiste spécialiste de la Corée du Nord qui avait proposé le nom de Steve Kerr pour permettre d’approcher le nouveau dirigeant nord-coréen… accessoirement fan des Bulls de la grande époque.

L’anecdote est assez incroyable et n’est revenue aux oreilles de Steve Kerr que lors du récent road-trip des Warriors, à l’occasion de son passage à New York pour affronter les Knicks.

Nous sommes en 2012, Barack Obama vient d’être réélu comme président des Etats-Unis, et son administration cherche un moyen d’entrer en contact et de pouvoir échanger avec le nouveau dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, fils de Kim Jong-il, décédé un an plus tôt.

Le détail qui tue : Kim Jong-un est fan des Bulls

Parmi les pistes explorées, l’économiste Marcus Noland, spécialiste de la Corée du Nord, a révélé avoir été invité à la Maison Blanche en mai 2012 pour dévoiler son plan : utiliser Steve Kerr comme « appât » afin de nouer un premier contact avec Kim Jong-un. Pourquoi Steve Kerr ? Parce que si les Américains savaient alors très peu de choses du nouveau dirigeant nord-coréen, une info avait traversé le Pacifique : Kim Jong-un n’est pas aussi « anti-américain » que son père, à tel point qu’il est fan des Bulls de Chicago, plus particulièrement de l’équipe qui a dominé la NBA dans les années 90.

« Nous devons travailler avec les éléments que nous avons », s’est rappelé avoir dit Marcus Noland à Barack Obama lors de ce fameux entretien ce jour de mai 2012. « Si ce type est vraiment un aussi grand fan des Chicago Bulls que nous l’entendons dire, travaillons là-dessus, car nous n’avons rien d’autre pour avancer ».

L’idée était donc d’envoyer Steve Kerr, alors consultant TV pour TNT, à Pyongyang, accompagné de Syd Seiler et Danny Russel, deux membres du Conseil national de sécurité d’Obama également spécialisés dans les affaires nord-coréennes, pour organiser une séance de basket au cours de laquelle chaque partie pourrait alors aborder des questions plus sérieuses.

Que ce soit un « H-O-R-S-E » ou un concours de tirs, Steve Kerr aurait dû se prêter au jeu aux côtés de Kim Jong-un, avec pour seul ordre de laisser le dirigeant nord-coréen l’emporter. « Bien sûr qu’il aurait dû perdre. Vous plaisantez ? », a glissé Noland.

Une idée pas si folle que ça…

A la sortie de cet entretien, ce dernier n’a plus jamais eu aucune nouvelle de l’administration Obama, qui a visiblement choisi une option plus conventionnelle pour approcher l’état major nord-coréen. Neuf ans plus tard, Steve Kerr, devenu par la suite un entraîneur à succès, a donc appris qu’il avait été au cœur d’un scénario géo-politique à travers le livre « The Great Successor », écrit par l’ancienne correspondante du Washington Post pour l’Asie, Anna Fifield, qui relate cette rencontre entre l’équipe d’Obama et Marcus Noland.

« Je n’avais jamais entendu ça auparavant. Je n’avais aucune connaissance de cette histoire. Alors… Je suis surpris », a-t-il d’abord déclaré à The Athletic, avant d’imaginer la réponse qu’il aurait donné si on lui avait proposé cette « mission ». « Non, jamais de la vie. À moins que le président Obama lui-même ne me demande de le faire. S’il me l’avait demandé, je l’aurais fait ».

Lui même fils d’un ancien diplomate, assassiné au Liban, Steve Kerr a précisé que même s’il avait rencontré Barack Obama par la suite, notamment suite au titre de champion NBA des Warriors en 2015, le président américain ne lui avait jamais parlé de cette anecdote, mais qu’il ne manquerait pas de mettre le sujet sur la table la prochaine fois qu’il le croisera.

Avec le recul, Marcus Noland reste quant à lui persuadé que son idée n’était pas si folle et que Steve Kerr, né à Beyrouth et doté d’une forte conscience politique, aurait été le candidat parfait, alors que Michael Jordan était inaccessible et qu’un Dennis Rodman ne semblait clairement pas aussi fiable.

« S’il y avait bien quelqu’un dans cette équipe qui a une sorte de regarde cosmopolite du monde, c’était Steve Kerr. Donc j’ai foncé sur ça. Et ça n’a mené nulle part et on a eu Dennis Rodman derrière… Donc je pense que l’histoire m’a donné raison ».

A partir de 2013, c’est en effet Dennis Rodman qui a finalement multiplié les voyages vers la Corée du Nord, où il est notamment retourné en 2018, en diplomate à peine déguisé de Donald Trump pour rencontrer Kim Jong-un, un de ses plus grands fans et s’adonner à leur passion commune, le basket. De quoi conforter Marcus Noland dans ses convictions.

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