Meneur légendaire des Knicks, avec lesquels il a remporté le titre suprême en 1973, où son numéro 15 est à jamais accroché au plafond du Madison Square Garden, Earl Monroe est certes natif de Philadelphie, mais c’est bien à New York qu’il s’est enraciné durant, et après, sa formidable carrière de Hall of Famer.
Cette semaine, à 76 ans, il vient d’ouvrir les portes de la Earl Monroe New Renaissance Basketball School, une école (niveau lycée) qui accueille 110 élèves de seconde pour sa première rentrée. C’est un lycée bien particulier, spécialisé dans les « métiers du basket » pourrait-on dire, dans tous les aspects du sport et ses à-côtés.
« C’est très important pour moi, ça ne fait aucun doute », affirme Earl Monroe dansThe Undefeated. « C’est très important pour les étudiants également qui vont pouvoir profiter de cette opportunité. C’est quelque chose qui va les influencer, qui va influencer leurs familles. Ça va les lancer dans le métier qu’ils vont faire pour le reste de leurs vies. On a beaucoup de cours différents en conjonction avec le programme de l’état de New York. Ils peuvent faire du journalisme, du marketing, du design et tout un tas d’autres choses qui font partie du sport. »
Un projet d’une telle envergure a évidemment eu besoin de temps pour émerger dans sa forme finale, mais Earl Monroe a une équipe d’investisseurs à ses côtés, dont Dan Klores, le réalisateur à qui on doit notamment Basketball : A Love Story récemment, mais aussi le documentaire Reggie Miller vs. The Knicks.
Pour tous les métiers du basket
« J’ai rencontré Earl par l’intermédiaire d’Adam Silver il y a plusieurs années déjà », explique Dan Klores. « J’avais déjà appris à le connaître pour Black Magic [un documentaire co-produit par Earl Monroe]. Et j’ai eu une idée. J’ai demandé à Earl ce qu’il en pensait. Quand j’ai grandi à New York, il y avait des lycées spécialisés pour les maths et les sciences. Plus récemment, il y a eu beaucoup de lycées spécialisés en histoire, publicité et sciences politiques. Comme dans toute les grandes villes, le basket est roi. J’ai dit à Earl, créons une école spécialisée en basket, pas pour le jeu mais pour tout ce qu’il y a autour. Ils pourront apprendre l’aspect business et financier, ou légal, ou nutritionnel, ou média ou tactique. On a également des cours obligatoires (anglais, maths, langues étrangères et histoire). On va les préparer pour le monde du travail, avec des stages et des mentors. »
L’école compte également un bureau directeur composé de seize membres, et plutôt éminents à cela, puisqu’y siègent William Wesley, l’actuel vice-président des Knicks, Val Ackerman, l’actuel commissionner de la conférence « Big East » en NCAA et des légendes telles que Nate Archibald et Bill Bradley.
« L’école Earl Monroe veut adopter une approche révolutionnaire dans l’éducation car elle représente une opportunité unique pour certains jeunes qui partagent la passion d’Earl pour le basket », a réagi Adam Silver. « Avec des mentors, des expériences et des ressources uniques, les étudiants vont pouvoir poursuivre plusieurs voies professionnelles liées au basket et développer les outils de leur futur succès. »
Avec l’espoir de voir d’autres écoles spécialisées dans les métiers de la balle orange se développer dans d’autres agglomérations américaines, Earl Monroe et Dan Klores ont en tout cas lancé la vague.