On pensait que les Warriors allaient échanger leurs deux choix de Draft, le 7e et le 14e, afin de trouver de l’aide immédiate à Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green. Au final, ils ont ajouté deux rookies à leur effectif et, avec James Wiseman, ils ont donc trois jeunes à développer. De quoi… enthousiasmer Joe Lacob !
« Je suis extatique », assure le propriétaire des Warriors à The Athletic. « Extatique. Nous n’aurons probablement plus jamais deux « lottery picks ». Si c’est le cas, nous aurons un problème. Ce qui est le plus étonnant pour moi, c’est la façon dont ça s’est passé. Je ne devrais pas dire où ils (Jonathan Kuminga et Moses Moody) étaient dans notre hiérarchie, mais c’est difficile pour moi de ne pas le dire. Je vous dirai simplement qu’ils étaient tous deux clairement dans notre Top 10. Nous pensons que nous avons eu beaucoup de chance avec Kuminga. Et avec Moody, je pense que tout le monde sait que nous l’envisagions sérieusement avec le 7e choix. C’est donc assez étonnant pour moi que nous ayons pu l’avoir avec le 14e choix. »
Pour Joe Lacob, pouvoir récupérer Jonathan Kuminga tenait également du miracle.
« Je pensais que c’était impossible qu’on le récupère. Pour moi, il était probablement dans les cinq meilleurs prospects de la Draft, peut-être encore plus haut. Quand on l’annonçait en train de glisser, je n’y croyais pas, comme Bob (Myers, le GM). On ne savait pas. Personne ne savait ce que Sam Presti (le GM d’Oklahoma City, qui a sélectionné Josh Giddey avec le 6e choix) allait faire. Personne. Il a pris un joueur que personne n’attendait. »
« La voie la plus sûre – et celle avec laquelle, en tant que propriétaire, je me sens le plus à l’aise, très franchement – est de construire un pont vers l’avenir »
Pour le milliardaire, les rumeurs d’échange sont totalement surfaites. Avec la masse salariale de son équipe, il assure qu’il préfère entourer son « Big Three » de cette façon, en ajoutant du potentiel athlétique.
« Au bout du compte, j’aime le fait qu’il (Jonathan Kuminga) joue naturellement avec force. Ça peut sembler simple mais ce n’est pas commun. Bob et moi, nous pensons depuis des années que nous avons besoin d’apporter de la physicalité. Des qualités athlétiques et physiques. C’est ce qui m’enthousiasme avec lui. Nous avons commencé à transformer notre équipe avec James (Wiseman) et maintenant avec lui. Nous sommes plus grands, plus athlétiques. Ces deux gars, ainsi que Moody, ont des envergures de plus de 2m13. Vous savez qu’on aime les grandes envergures. »
On sait aussi que Joe Lacob n’aime pas perdre, ni attendre. Rater les playoffs deux ans de suite ne lui plait donc pas du tout. Il aurait pu repartir de zéro en transférant ses stars pour miser sur le long terme, ou faire « all-in » en attirant une autre superstar pour rebondir à court terme. Au bout du compte, il a pris la voie intermédiaire.
« La voie la plus sûre – et celle avec laquelle, en tant que propriétaire, je me sens le plus à l’aise, très franchement – est de construire un pont vers l’avenir. Nous avons trois ou quatre contrats et de grands joueurs qui sont encore au début de la trentaine, qui ont encore pas mal d’années de carrière, surtout à notre époque. Si en plus nous avons un peu d’aide de Wiseman, Kuminga, Moody ou Poole. Ils n’ont pas besoin d’être extraordinaires l’année prochaine. Avec le gros travail de notre équipe chargée du développement des joueurs, nous voulons juste qu’ils montrent un grand potentiel. »