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Interview Joël Ayayi : « Je sais qui je suis, je sais ce que je peux apporter à une équipe »

Draft 2021 – Le Français est impatient de rejoindre la NBA la saison prochaine, peu importe l’équipe dans laquelle il tombera.

À moins de trois semaines de la Draft, l’arrière français Joël Ayayi se prépare à démarrer ses workouts avec diverses franchises. Installé à Los Angeles depuis la fin de la saison NCAA avec Gonzaga, le natif de Bordeaux est serein, et n’a qu’une hâte : le grand soir du 29 juillet.

Entretien avec le « prospect » tricolore, fin prêt à passer à l’étage supérieur.

Joël Ayayi, la Draft se rapproche à grands pas, nous sommes à un peu moins de trois semaines de la grande soirée ! Comment se passe votre préparation ?

Tout se passe idéalement bien, merci. Je suis basé à Los Angeles avec plusieurs joueurs, dont mon ancien coéquipier à Gonzaga Jalen Suggs, Evan Mobley (USC) et David Duke Jr. (Providence) avec lesquels on a beaucoup bossé depuis la fin de la saison de NCAA. On travaille en salle, mais on a aussi un superbe cadre avec les plages où on se rend pour faire plusieurs sessions de travail physique. Je vais démarrer les workouts avec les franchises, et j’ai vraiment hâte d’y être. Je suis serein et excité ! Il reste moins de trois semaines, je me sens vraiment bien et prêt à affronter les challenges qui se présentent à moi. La préparation est un peu longue car la saison NBA est décalée, mais on reste « focus » sur l’objectif principal, qui est d’être drafté dans la meilleure situation possible.

Vous vous êtes entrainé avec des joueurs, Suggs et Mobley, qui sont attendus dans le Top 5 de la cuvée…

Oui, ils vont être pris très haut, c’est clair. Ils ne vivent pas exactement le processus de la Draft de la même manière que moi, car ils savent qu’ils seront pris dans le Top 5, mais on se donne à fond et c’est vraiment top. On s’entend tous bien, je ne connaissais pas vraiment Evan Mobley avant qu’on se retrouve tous à Los Angeles pour la préparation de la Draft, et on s’entend vraiment bien. Il m’a fait visiter la ville avec son frère Isaiah (ndlr : qui a retiré son nom avant-hier et retournera à USC), et on est allé manger des pâtisseries françaises pour qu’ils voient qu’on a une super gastronomie (rires). L’ambiance est vraiment bonne et studieuse, on travaille vraiment à fond. Franchement, c’est une période qui est longue et intense, mais avec un groupe comme ça, on progresse, on avance bien, on se pousse, on s’encourage au maximum les uns les autres. Avec David Duke Jr, on a joué au foot car il aime bien cela avec ses origines libériennes, et Ariel Hukporti, le pivot allemand, on discute beaucoup de l’Euro de foot par exemple. On s’est bien chambré sur le France-Allemagne !

« La Draft, c’est une étape »

Avec cette période depuis la fin de saison NCAA jusqu’à la préparation à la Draft, et avec une saison NBA plus longue de cinq semaines contrairement aux saisons avant la pandémie, cette préparation ressemble à une sorte « d’intersaison prolongée avant l’intersaison »…

Oui, c’est exactement cela. Le temps est long et il faut vraiment rester concentré durant tout le long du process de la Draft. Surtout qu’après la saison passée interrompue juste avant la « March Madness », le rythme a été différent, puis plus intense car on a vécu une saison assez unique en son genre. Pas de fans durant une grosse partie de la saison, des règles très strictes avec le Covid-19, pas de contact « réels » avec nos proches. Je ne suis pas rentré en France depuis assez longtemps, c’est très intense mais je fais ces sacrifices pour la meilleure des raisons : réaliser mon rêve d’aller en NBA. Je me prépare pour la Draft, puis après il y a aura la Summer League puis enfin… quelques vacances (sourires) puis, le début du training camp avec la franchise qui me sélectionnera le 29 juillet. Ça va être un été très intense, mais je me prépare de la meilleure des manières.

Comment anticipez-vous les workouts et les entretiens qui viennent avec ceux-ci ?

Je suis tranquille, je ne ressens pas de pression particulière. Je sais qui je suis, je sais ce que je peux apporter à une équipe et je bosse sur cela depuis très longtemps, donc je suis tranquille. Il faudra que je me montre, que je fasse preuve de cohérence dans ce que je vais dire et je suis un « team player », donc je sais quoi dire durant les entretiens qui vont se présenter à moi. C’est quelque chose qui se travaille à l’avance, et je suis prêt à vivre pleinement cette étape du processus. Vous savez, les scouts, les GM et les gars des staffs des équipes connaissent déjà vraiment beaucoup de choses sur vous, surtout nous, les joueurs qui avons évolué en NCAA. Ils ont des contacts partout et savent recueillir les informations sans problèmes s’ils veulent savoir des choses sur vous (rires). Je suis tranquille, je vais faire le maximum, c’est clair. Je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Je connais mes forces, je sais ce que je peux faire sur un terrain.

Y a-t-il une préférence concernant une équipe par exemple ?

Non, pas du tout. Je veux me retrouver dans le meilleur contexte possible, et me mettre à bosser pour montrer que la franchise qui me choisira aura eu raison de me sélectionner. La Draft, c’est une étape. La suite est ultra importante, et je suis enthousiaste pour voir ce qu’il se passera après le 29 juillet, car ce sera à ce moment-là que les choses sérieuses commenceront. Quand on sait où l’on va jouer, on se met dans un mode « allez hop, je vais jouer finalement en NBA ! » et on remet le bleu de chauffe, c’est comme ça que je le vois. Je suis un bosseur, j’ai toujours été comme ça et ça ne changera pas.

« Deux joueurs que j’observe beaucoup en NBA : Shai Gilgeous Alexander et Jrue Holiday »

Au-delà de savoir où vous irez dans quelques semaines, quels aspects de la vie NBA vous enthousiasment le plus ?

Beaucoup d’aspects, mais je dirais que l’un des plus intéressants, avec bien sûr la possibilité de jouer dans la meilleure ligue du monde, qui est la plus excitante, sera la possibilité de construire son image et de travailler sur son développement personnel. En matière d’image, de projets par exemple, on atterrit dans une toute autre dimension lorsque l’on est en NBA. Les joueurs sont engagés socialement, ils font du travail pour les organisations caritatives, ils développent des projets personnels qui sont vraiment super intéressants. Je sais qu’en allant en NBA, avec l’exposition et toutes les opportunités qui nous sont offertes, nous devenons « plus que des athlètes » comme le dit si bien LeBron James. C’est un état d’esprit que je trouve vraiment génial, et j’ai vraiment hâte d’avoir la vie de joueur NBA, sur et en dehors des terrains. En allant en NBA, on atteint le top niveau de notre sport, mais ça ne doit pas se résumer qu’à cela. Il faut essayer d’optimiser les opportunités qui se présentent à toi, dans beaucoup de domaines. Mais sur ce sujet, on en parlera un peu plus dans quelques mois… (sourire).

Les gens aiment bien les comparaisons entre les jeunes « prospects » et les actuels joueurs NBA. Quels joueurs NBA suivez-vous de plus près au niveau du jeu et des qualités ?

On ne va pas parler de comparaisons car je ne le fais jamais (rires). Mais il y a deux joueurs que j’observe beaucoup en NBA : Shai Gilgeous Alexander et Jrue Holiday. Ces deux joueurs sont vraiment très forts, et apportent beaucoup des deux côtés du parquet, ce qui me plait vraiment. Ils ont plusieurs qualités qui les rendent ultra utiles et importants pour leur équipe respective. Shai va devenir le patron du Thunder et on voit l’impact énorme qu’a Holiday depuis plusieurs saisons, et c’est encore plus visible durant les playoffs maintenant, en étant sous le maillot de Bucks. Je regarde beaucoup de matches, et j’étudie beaucoup le jeu des équipes NBA. Je regarde aussi des matches de Jeep Elite, avec mon frère Gérald qui joue à Pau. Je regarde quand même un bon nombre de matches durant la saison, c’est une passion depuis tout petit (sourire).

Un mot sur les playoffs et les Finals NBA ?

Il y a eu des bons matches, et des équipes qui ont montré de belles choses, comme les Hawks par exemple, qui ont tout de même éliminé les Sixers en faisant la différence à l’extérieur et se sont bien battus face aux Bucks. On sent qu’il y a un peu de fatigue chez les joueurs avec la saison passée et celle-ci qui a été intense avec le contexte de la pandémie, mais on a des bons matches et des gars qui montrent de belles choses. Pour les Finals, ce que fait Chris Paul est quand même énorme, et ça serait énorme de gagner une bague à 36 ans, après tout ce qu’il a fait depuis le début de sa carrière. Les Suns ont pris les deux premiers matches, mais il reste encore beaucoup de chemin pour gagner le titre. Les Bucks reçoivent et s’ils arrivent à égaliser, tout repart « à zéro ». J’espère que les Finals iront en 7 matches et qu’il y aura du suspense jusqu’au bout !

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