Après une dernière pige en Israël la saison passée, au sein du Maccabi Tel Aviv où il a remporté le titre et même le trophée de MVP de la Finale, Amar’e Stoudemire a décidé de passer de l’autre côté de la barrière.
D’une part, il a accepté d’intégrer le staff de Steve Nash chez les Nets en tant que coach assigné au développement individuel des joueurs, mais d’autre part, il a aussi décidé de se lancer dans l’agriculture. Et plus précisément dans la production de viande éco-responsable, à ce stade, essentiellement du boeuf.
« J’ai la main verte », assure-t-il au magazine financier Barron’s. « Je fais définitivement mes heures pour aider à la ferme. Il faut apprendre à faire marcher les machines, comme le tracteur, apprendre à connaître le terrain, comment rabattre le troupeau, comment réparer les barrières, comment ranger le foin dans la grange. Il y a beaucoup de choses à apprendre mais c’est un truc qui me plaît. »
Propriétaire d’un terrain de plus de 80 hectares dans la campagne au nord de New York, dans le Dutchess County, Stoudemire a finalement eu envie de boucler la boucle. Inspiré par l’environnement dans lequel il a grandi en Floride, notamment sur la ferme de son grand-père à Lake Wales, l’ancien All Star des Suns avait envie de renouer avec la culture de la terre.
« On avait tous types d’arbres fruitiers, des pêches à la vigne aux grenades », ajoute Stoudemire. « Mon grand-père était aussi un grand pêcheur, donc on avait toujours du poisson frais à manger. J’ai grandi entouré de ça et quand j’ai eu l’opportunité d’acheter ce terrain, je voulais en faire une ferme productive. »
« Je suis à fond dans ma ferme ! »
Les 2m08 de l’ancien dunkeur en série sont désormais visibles sous la petite tente du stand « Stoudemire Farms » au Union Square Greenmarket, le plus grand marché de fermiers de New York. C’est évidemment d’abord pour vendre ses steaks, ses bavettes et ses bouts de poitrines, mais aussi pour reprendre le flambeau, partiellement éteint, des agriculteurs noirs américains.
D’un million il y a un siècle, ils ne sont plus que 50 000 actuellement à cause d’une « discrimination historique au sein du Département de l’Agriculture », selon un sénateur démocrate, Cory Booker, qui souhaite faire passer une loi pour aider une nouvelle générations d’agriculteurs noirs américains à émerger.
Ayant raté l’ouverture du « marché vert » d’Union Square, Stoudemire regorge d’idées pour rattraper le temps perdu, avec un « meet and greet » durant l’été mais aussi des cours – démonstrations de cuisine pour faire goûter sa viande certifiée Black Angus.
« Je suis à fond dans ma ferme ! Je veux m’assurer que je construis les fondations correctement pour faciliter la passation à mes enfants quand ils seront en âge de travailler. »