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« Made in France » : le livre qui plonge dans les coulisses du « rêve américain », version basket

Livre – « Made in France », ce sont 16 interviews qui plongent dans les coulisses du parcours de Français et de Françaises qui ont voulu vivre leur rêve américain.

Benjamin Henry souhaitait que son livre puisse aussi bien plaire aux « rookies » qu’aux vétérans et c’est réussi ! Dans son « Made in France » publié par Hugo Sport, le journaliste tourangeau de 33 ans donne la parole à une quinzaine d’acteurs français du basket américain.

« Acteurs » car cette compilation de récits à la première personne concerne des femmes (Isabelle Fijalkowski, Edwige Lawson-Wade, Sandrine Gruda) qui ont joué en WNBA, des hommes (Ronny Turiaf, Mickaël Gélabale, Yakhouba Diawara, Ian Mahinmi, Nicolas Batum, Nando De Colo, Rudy Gobert, Vincent Poirier) qui ont joué en NBA, ou qui y ont été draftés sans y jouer (Alain Digbeu), mais aussi une photographe (Catherine Steenkeste), un ostéopathe (Fabrice Gautier), un journaliste (Maxime Malet) et un membre de staff NBA (Max Lefevre).

« Un ouvrage qui ne soit pas uniquement avec des joueurs »

« Un des formats qui me séduit le plus, c’est le format autobiographique », nous a expliqué Benjamin Henry. « Personne n’est mieux placé que celui qui a vécu l’histoire pour la raconter. J’ai toujours eu cette idée en tête : faire parler les gens d’eux-mêmes. (…) La NBA, c’est un truc que je ne suis pas comme un fan absolu mais comme quelqu’un qui apprécie le spectacle, le décorum autour de cette ligue qui est extrêmement bien réalisé. Pour moi, les Français en NBA, ce sont des histoires pour la plupart qui sont magnifiques. Il y a cette notion de rêve américain qui parle un peu à tout le monde culturellement. »

Parti de cette idée, le livre « Made in France », dont le sous-titre est « Ces Français à l’assaut du rêve américain », répond à ses promesses. On y découvre au fur et à mesure des pages des anecdotes croustillantes sur chacune des personnes interrogées. On soulève le rideau et on s’engouffre dans les coulisses de leur départ, étape par étape.

« Pour moi, c’était hyper important de faire un ouvrage qui ne soit pas uniquement avec des joueurs. Le rêve américain, la NBA, on pense de fait aux joueurs. Sauf que, le basket américain et la France, c’est aussi des filles qui ont bien performé en WNBA. Bien sûr, parler des joueurs NBA était au cœur du sujet mais j’avais cette volonté plutôt farouche de pouvoir interroger des femmes et des gens qui ne sont pas forcément sur le parquet, en tout cas, pas en tant que joueur. La NBA, c’est aussi leur vie, une partie de leur carrière. Ça a pu apporter une richesse, quelque chose de complémentaire, à ce que peuvent raconter les joueurs. C’est évident que d’avoir Rudy Gobert, c’était essentiel car il est le joueur majeur en ce moment pour la France en NBA. Mais c’était aussi important pour moi d’avoir quelqu’un comme Max Lefèvre, que je ne connaissais pas plus que ça, mais j’ai découvert un parcours sensationnel. Je voulais balayer un panorama le plus vaste possible. C’est pour ça aussi que je voulais avoir Alain Digbeu car je sais que pour lui, la NBA est encore une blessure, c’est aussi un pan de la France en NBA, ce sont ces mecs draftés qui malheureusement n’y ont pas joué. »

« Tous ceux qui ont accepté de participer au bouquin ont joué le jeu à fond »

Dans ce large panorama, initiés comme non-initiés vont s’y retrouver, car les joueurs et les joueuses, mais aussi les quatre témoins privilégiés ont pleinement accepté le principe du livre : se livrer. Le parcours de Max Lefèvre, passé de la Lorraine à l’Alabama, puis au Nouveau Mexique, par le Texas avant d’atteindre la NBA dans le Minnesota, est tout bonnement insensé ! Benjamin Henry évoque également le souvenir de son échange avec Ian Mahinmi.

« Je suis vraiment incapable d’en ressortir un [en particulier]. Ils ont tous vraiment joué le jeu. Pour moi, c’est une des plus grandes réussites du bouquin. Je ne dis pas que tous ceux que j’ai contactés ont accepté de le faire mais tous ceux qui ont accepté de participer au bouquin ont joué le jeu à fond. On a commencé les interviews il y a un an. J’ai fait tous ces entretiens par téléphone ou par vidéo et certains ont duré autour de quatre heures, quatre heures et demie. Toutes les interviews n’ont pas duré quatre heures, loin s’en faut. En général, ça durait entre une et deux heures. Même avec les gens qui avaient des limites de temps à respecter… Je pense à Ian Mahinmi, je l’ai eu le soir de son dernier match dans la « bulle » avec les Wizards. Je devais l’avoir entre la fin de son match et leur départ en avion. Ça devait durer une heure et quart. On n’en était qu’au début de sa période Spurs quand le décollage est arrivé. Soit on arrête là, et je précise que c’est un témoignage partiel. Et il m’a dit : ‘Non, ça va pas, tu rigoles, mais dès que l’avion atterrit, je te rappelle’. On s’est rappelé trois ou quatre fois pour finir l’interview. Je les remercie systématiquement mais sans eux, sans leur témoignage, leur authenticité, ça n’aurait pas la saveur. »

Quand on entend par exemple Nicolas Batum, l’ailier vétéran des Clippers qui en est désormais dans sa treizième année en NBA, qui déclare : « Pour moi, Caen, c’était la grande ville. Le Palais des Sports, c’était notre Bercy ! Quand on jouait là-bas, en jeunes, c’était la classe ! », on est en plein dans le mille. On revit un condensé des carrières des uns et des autres. Comment ces petites Françaises et petits Français ont réussi à se construire pour finalement exister dans le monde impitoyable des ligues américaines.

« Pour moi, il y a quasiment autant d’histoires qu’il y a de personnes en NBA »

Quand on évoque la France et la NBA, on peut évidemment penser à Tony Parker, voire Joakim Noah, Boris Diaw. Pour les plus anciens, ça évoquera aussi forcément le nom de Tariq Abdul-Wahad (feu Olivier Saint-Jean). Autant de joueurs qui auraient aussi eu largement leur place dans cet ouvrage… mais qui seront peut-être dans le prochain !

« Je n’ai pas frappé à toutes les portes, mais j’ai frappé à énormément de portes. Quand j’ai présenté le projet du livre, je n’avais pas de liste pré-établie de joueurs. J’ai proposé des catégories. J’aimerais faire un joueur qui a été drafté et qui n’a pas joué. Je voudrais faire quelqu’un qui est dans le staff d’une équipe NBA. Je voudrais faire quelqu’un qui a gagné le titre… J’avais des têtes de liste à chaque fois. Évidemment, j’aurais adoré avoir un des quatre entre Tariq Abdul-Wahad, Tony Parker, Boris Diaw et Joakim Noah. J’ai essayé de les avoir mais pour diverses raisons, ça n’a pas pu se faire. Je ne voulais pas que ce soit un frein, que le livre ne perde pas en intérêt sans ces têtes d’affiche. Mais pour moi, la porte est ouverte. C’est un premier livre mais je ne sais pas s’il n’y en aura pas un deuxième. Pour moi, il y a quasiment autant d’histoires qu’il y a de personnes en NBA. Et dans d’autres sports aussi fort probablement. (…) Au départ, je visais douze témoignages, puis c’est monté à quinze et enfin à seize. On aurait pu faire un livre de plus de mille pages facilement mais ça n’aurait pas forcément été mieux. Il y a certains témoignages qui reviennent assez longuement sur la période de formation et ça aurait pu être plus important encore mais ce qui m’intéressait le plus ici, c’était plutôt la Conquête de l’Ouest [Américain] ! »

Un peu dans la veine du journalisme promu par « The Players’ Tribune » qui donne la parole aux joueurs ou aux joueuses, « Made in France » permet de se faire une bonne idée de ce qui se passe dans les coulisses des grands événement du basket NBA, de la Draft aux Finales en passant par le All-Star Game. Il laisse la plus grande liberté possible à ses interlocuteurs qui, pendant le confinement, avaient généralement le temps de se raconter. Une plongée intéressante, et rafraichissante pour l’été, dans l’univers américain !

Made in France – Ces Français à l’assaut du rêve américain
Auteur :
Benjamin Henry
Éditeur :
Hugo Sport
Broché :
17,00 €
Ebook/Kindle :
12,99 €
Liens :
Amazon, Fnac

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