Chicago se heurte au mont Gobert

La veille, Rudy Gobert expliquait qu’un titre de défenseur de l’année n’était pas lié aux « récits médiatiques » et qu’il ne s’agissait « pas de réussir un gros match ». Le pivot du Jazz vient pourtant d’envoyer un message fort en direction de Ben Simmons, qui s’imagine récupérer le trophée cette saison.

Lauri Markkanen, Zach Lavine, Coby White, Thaddeus Young… Ils ont tous eu le malheur de s’inviter dans la raquette du Jazz, pensant pouvoir s’y imposer. Mais le rempart Gobert était là pour rejeter leurs tentatives, parfois avec une bonne dose d’autorité. Évidemment qu’une telle protection de cercle dissuade, même si les Bulls vont finalement davantage inscrire plus de points à l’intérieur que leurs adversaires (62-50).

Joe Ingles et Donovan Mitchell inspirés de loin

Mais ce soir, comme beaucoup d’autres depuis le début de l’année, le Jazz fait la différence grâce à son adresse extérieure. Après un premier quart-temps encore équilibré (23-29), Joe Ingles vient mettre le feu avec ses tirs à 3-points en transition. L’Australien, qui n’oublie pas de servir son pivot dessous, signe un impeccable 5/6 de loin, en convertissant quasiment autant que toute l’équipe adverse.

Donovan Mitchell est lui aussi dans un très bon soir niveau adresse. L’arrière profite des bons ballons ressortis par Derrick Favors, actif au rebond offensif, pour sanctionner derrière l’arc, avant de se stopper lui aussi en première intention, de loin ou à mi-distance. Mitchell trouve également Gobert en cœur de raquette pour un « turnaround jumper » qu’on voit plus rarement chez le Français et Utah rentre au vestiaire en étant tranquille (42-56).

Chicago semble manquer de jus et de répondant en attaque, à l’image d’un Lauri Markkanen, « traumatisé » par les contres de Rudy Gobert, qui n’a droit qu’à 19 minutes de jeu. Zach LaVine fait ce qu’il peut, à l’image d’un tir à 3-points impossible dans le coin malgré les bras du Français, mais son pourcentage d’adresse peine à remonter après un deuxième quart-temps compliqué.

Rudy Gobert écrase Daniel Gafford

Hormis Tomas Satoransky et Thaddeus Young, ses soutiens au « scoring » sont peu nombreux. En face, Mitchell, Ingles ainsi que Mike Conley continuent de marquer longue-distance. Jordan Clarkson est beaucoup moins heureux dans ce secteur mais il multiplie les agressions vers le cercle pour maintenir son équipe en contrôle avec 36 minutes (71-89).

Le retour au score des locaux n’aura pas lieu dans les minutes qui suivent. Là où Rudy Gobert va pouvoir faire grimper sa colonne de points, en étant servi par ses partenaires lorsqu’il coupe au cercle. Après son festival de contres, le pivot enchaîne les dunks. L’un d’eux est plus violent que les autres, puisqu’il s’en va mettre un poster sur la tête de Daniel Gafford.

Le Jazz (31v-11d) n’a pas tremblé pour remporter cette deuxième victoire de suite avant le choc de mercredi, avec la réception des Nets. Les Bulls (19v-23d) reçoivent les Cavs le même soir.