Pas de round d’observation pour les Sixers et les Bucks, qui se livrent d’abord une sacrée opposition défensive, faisant jeu égal sur la première moitié du premier quart-temps (11-11). Asphyxiés, maladroits à 3-points et incapables de développer leur jeu offensif, à l’image de Giannis Antetokounmpo, les joueurs de Milwaukee voient ensuite Philadelphie se détacher, grâce à un 7-0 instigué par Ben Simmons. Suffisant pour mener après douze minutes, en dépit d’une quantité importante de balles perdues de part et d’autre (25-18).
La galère offensive des Bucks se poursuit dans le deuxième acte. Pour preuve : les visiteurs passent près de six minutes (!) sans inscrire un seul panier ! La défense des Sixers est étouffante et, à l’instar d’un Dwight Howard dominateur dans la raquette et complice avec les quelque 3 000 spectateurs du Wells Fargo Center, la « second unit » de Doc Rivers joue juste. L’écart grimpe au-delà de la dizaine de points, tandis que les hommes de Mike Budenholzer coulent (35-22).
De retour sur les terres de ses premiers exploits, Jrue Holiday est le plus en vue pour Milwaukee. Le meneur tenter de sonner la révolte, mais Tobias Harris — qui retrouve lui aussi la franchise de ses débuts — lui répond immédiatement. Puis c’est au tour des shooteurs de Philadelphie d’enfoncer le clou, pour repousser l’escouade d’un Giannis Antetokounmpo impuissant. Monté jusqu’à +19, l’écart de Philly redescendra quelque peu avant la mi-temps, mais qu’importe : les leaders de l’Est marchent pour le moment sur leurs adversaires, grâce à une prestation défensive XXL (45-31).
Pour Giannis, une faute technique et ça repart
Au retour des vestiaires, les Bucks continuent de vendanger tandis que les Sixers exploitent chacune de leurs pertes de balle pour conserver leur quinzaine de points d’avance, malgré le léger regain d’énergie des visiteurs.
Frustré par la défense impeccable de ses vis-à-vis, Ben Simmons en tête, Giannis Antetokounmpo écope quant à lui d’une faute technique. Un fait de jeu qui réveille pourtant le « Greek Freak », auteur de plusieurs paniers d’affilée. Enfin lancé, celui-ci ramène Milwaukee à -10, pendant que Philadelphie commence à trembler (74-65).
D’entrée de quatrième quart-temps, les Bucks accélèrent le rythme grâce aux ballons perdus adverses. Ils recollent ainsi à une possession, avant d’égaliser puis carrément passer devant, à l’aide d’un 13-0 et sous l’impulsion d’un Giannis Antetokounmpo désormais intenable à l’intérieur. Les Sixers déjouent complètement et doivent repartir de zéro, à l’approche du « money time » (80-80). Pire, ils perdent Seth Curry, touché à la cheville…
La tension est palpable dans ces derniers instants. Les deux équipes sortent les barbelés en défense. Milwaukee frappe pourtant en premier, avec deux tirs à 3-points, couplés à un panier près du cercle de Jrue Holiday, pour répondre aux réussites à l’intérieur de Dwight Howard et Ben Simmons (88-84). Puis à une minute de la fin, Holiday inscrit un nouveau shoot capital pour mettre les siens à +7, après un super décalage de Giannis Antetokounmpo (91-84). Mais Shake Milton et Danny Green n’abdiquent pas et ramènent Philadelphie à -1 dans la foulée (91-90).
Incapables de faire faute à 10 secondes de la fin, les Sixers laissent ensuite Khris Middleton marquer tranquillement sur un « layup » (93-90). Et sur la possession suivante, avec 3 secondes au chronomètre, Furkan Korkmaz parvient à se défaire du marquage de Donte DiVincenzo pour finalement crucifier les Bucks et envoyer tout le monde en prolongation (93-93) ! Ce choc au sommet à l’Est tient toutes ses promesses.
Le « Greek Freak » en patron
En prolongation, Milwaukee impose d’abord sa domination près du cercle, pour répondre aux tirs longue distance de Philadelphie. Tout bonnement inarrêtable dès qu’il prend de l’élan, Giannis Antetokounmpo instigue ensuite à lui seul un 7-0 déterminant, pour repousser Philly à -7, à un peu plus d’une minute de la fin (105-98).
Un écart que ne combleront finalement jamais les hommes de Doc Rivers, malgré une belle résistance jusqu’au bout, Jrue Holiday et Donte DiVincenzo se contenant d’achever les locaux sur la ligne des lancers-francs (109-105). En contrôle durant trois quarts-temps, ces derniers pourront regretter d’avoir laissé ce match qu’ils dominaient, à un moment, de la tête et des épaules…
Revenus de l’enfer, les Bucks ont quant à eux signé un succès de prestige sur le parquet des Sixers, dans le sillage d’un Giannis Antetokounmpo chambreur avec le public et injouable après sa faute technique (32 points, 15 rebonds, 5 passes). En face, les sept joueurs à 10 points ou plus n’auront pas permis au leader de la conférence Est de poursuivre sa belle série de victoires (6 de suite, avant cette nuit), contrairement aux hommes de Mike Budenholzer, qui décrochent là leur 5e succès de rang.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.