Auteur de 22 points et 6 rebonds pour sa saison rookie, Zion Williamson a certes impressionné par sa puissance physique et son sens inné du panier, mais le phénomène passé par Duke a également inquiété par ses blessures à répétition, et seulement 24 apparitions en tout et pour tout pour sa première campagne professionnelle.
Pour David Griffin, la priorité de cette nouvelle saison est donc de retrouver un Zion Williamson en pleine forme, à 100% de ses capacités athlétiques. Afin de dévoiler l’intégralité de son immense potentiel…
Être capable d’enchaîner les matches
« Une fois qu’il sera suffisamment en forme pour jouer, porter davantage le ballon, jouer plus en mouvement plutôt qu’en tant que présence au poste bas, alors vous verrez vraiment ce que Zion peut faire sur un terrain », expliquait David Griffin sur ESPN. « Il est difficile de savoir quels aspects de son jeu il doit le plus améliorer tant qu’il n’est pas capable d’enchaîner les matchs. On va le garder en forme et le laisser grandir. »
Pour ainsi dire encore rookie, tant il a peu joué l’an passé, Zion Williamson n’a pas encore montré tout ce dont il était capable au niveau NBA. Cela dit, avec ses 0,81 point scoré par minute la saison dernière (540 points en 668 minutes), il était sur les traces d’un Wilt Chamberlain en termes d’efficacité offensive à la minute…
« Tout ce qu’il a fait, il l’a fait à un niveau d’efficacité historique », reprend David Griffin. « Franchement, je peux vous dire que ce sont les choses qu’il aime le moins faire sur un terrain de basket. Mais il a été historiquement bon. Avec lui, la question n’est pas celle de ses progrès mais plutôt de ses opportunités de rester sur le terrain et d’être utilisé de manière interchangeable. »
C’est là qu’intervient la signature de Steven Adams. Le pivot néo-zélandais a enfin quitté le cocon d’Oklahoma City et il rejoint La Nouvelle-Orléans avec un beau contrat, et même une prolongation, le tout avant même d’avoir disputé le moindre match sous ses nouvelles couleurs. Une sacrée preuve de confiance de la part des Pelicans.
« On voulait Steven car c’est un des meilleurs poseurs d’écran de la ligue, et il peut le faire sur le porteur du ballon ou sur les autres joueurs », évalue David Griffin. « Zion peut alors être utilisé en mouvement, en coupant vers le cercle et il peut aussi être utilisé en tant que porteur de ballon. »
Plus de Zion en mouvement
Comme avec Derrick Favors la saison passée, les Pelicans veulent mettre en place un système de jeu où le pivot pose des écrans et favorise ainsi le mouvement des joueurs, avec ou sans ballon. Dans cette configuration, la puissance de Zion Williamson, associée à celle de Steven Adams, peut faire des ravages dans les raquettes adverses !
« Les gens placent trop d’importance sur la capacité à étirer le terrain et sur la qualité de tir des intérieurs. Mais je trouve qu’il n’y a pas assez d’intérêt porté sur la capacité à poser un écran bien physique et de faire la bonne lecture de jeu à la passe. Steven va nous apporter ça. »
Tout l’intérêt de recruter Steven Adams tient effectivement à se doter non seulement d’une assise défensive poste bas, mais également à libérer Zion Williamson en attaque. Encore un peu trop épais la saison passée, le jeune Zion doit s’alléger un peu cette année pour être capable de jouer plus au large, au poste d’ailier tout simplement.
« Les gens le voient de manière injuste comme un intérieur et limité comme 4 ou 5. Quand on a drafté Zion, ce qui nous intéressait le plus était sa capacité à jouer tous les postes sur le terrain. On visualise vraiment un moment où Zion pourra jouer ailier et où il défendra sur les ailiers adverses, tout en étant capable de créer balle en main. »
Avec 93% de ses tirs qui ont été pris dans la peinture l’an passé, Zion Williamson s’est essentiellement reposé sur son physique exceptionnel. Mais à l’avenir, il pourrait être encore plus létal s’il arrive lancé, après un gros écran de Steven Adams, ou même servi en isolation sur un quart de terrain.
Miser sur la puissance physique plutôt que sur le shoot extérieur reste tout de même un pari, et certains s’inquiètent en effet du manque de « spacing » à venir chez les Pelicans, puisque avec le départ de Jrue Holiday, ça manque de purs shooteurs dans l’effectif. Surtout qu’avec Zion Williamson, qui a très peu shooté de loin (6/14) la saison passée, et Steven Adams, qui en est à 1/10 en carrière, les équipes vont densifier la raquette.
Et si les pourcentages à 3-points d’Eric Bledsoe (34%), Lonzo Ball (38%) et Brandon Ingram (39%) ne sont pas mauvais, ils ne sont pas les shooteurs extérieurs les plus effrayants pour les défenseurs adverses.
Zion Williamson | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2019-20 | NOP | 24 | 28 | 58.3 | 42.9 | 64.0 | 2.7 | 3.6 | 6.2 | 2.1 | 1.8 | 0.7 | 2.5 | 0.4 | 22.5 |
2020-21 ☆ | NOP | 61 | 33 | 61.1 | 29.4 | 69.8 | 2.7 | 4.5 | 7.2 | 3.7 | 2.2 | 0.9 | 2.7 | 0.6 | 27.0 |
2022-23 ☆ | NOP | 29 | 33 | 60.8 | 36.8 | 71.4 | 2.0 | 5.0 | 7.0 | 4.6 | 2.2 | 1.1 | 3.4 | 0.6 | 26.0 |
2023-24 | NOP | 70 | 32 | 57.0 | 33.3 | 70.2 | 1.7 | 4.1 | 5.8 | 5.0 | 2.3 | 1.1 | 2.8 | 0.7 | 22.9 |
2024-25 | NOP | 30 | 29 | 56.7 | 23.1 | 65.6 | 2.5 | 4.7 | 7.2 | 5.3 | 2.7 | 1.2 | 3.0 | 0.9 | 24.6 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.