Depuis l’apparition de la BAA (ancienne appellation de la NBA) en 1946, les fautes personnelles sont comptabilisées et on les distingue des fautes techniques. Au bout de six, un joueur se retrouve automatiquement exclu.
Certaines règles méconnues de tous (ou presque) ont pourtant conduit à des situations loufoques, comme lorsque Robert Sacre avait continué à jouer malgré ses six fautes, en février 2014.
En effet, le règlement NBA stipulant qu’il doit toujours y avoir 10 joueurs sur un parquet, celui qui évoluait alors chez les Lakers était contraint de rester en jeu car sa franchise ne comptait plus que quatre éléments « valides ». Seule contrainte à ce cas de figure : chaque faute personnelle supplémentaire commise par le joueur censé être expulsé entraîne une faute technique (et donc des lancers francs).
Un « garbage time » dans lequel tout le monde est distrait
Le 13 novembre 1999, Cal Bowdler allait toutefois dépasser le seuil autorisé des six fautes personnelles, établissant un record depuis l’instauration de l’horloge des 24 secondes, lors de la saison 1954-55. Et ce n’était pas dû à un manque de joueurs – mais plutôt à une erreur de décompte des arbitres et officiels de la table de marque. Sans se douter que leur intérieur allait inscrire son nom dans les livres d’histoire, les Hawks se déplaçaient ce soir-là dans l’Oregon pour y défier les Blazers.
D’ores et déjà pliée à la mi-temps (76-44 en faveur de Portland), cette rencontre a permis aux habituels remplaçants d’Atlanta de bénéficier d’un temps de jeu bien plus conséquent. Parmi eux, on retrouve donc Cal Bowdler et celui-ci va livrer une copie exécrable en près de 15 minutes. Naïvement dépassé à chacune de ses interventions, le 17e choix de la Draft 1999 accumule les fautes personnelles et offre plusieurs « and-one » à ses adversaires, parmi lesquels Jermaine O’Neal et Joe Kleine.
Entré en jeu à 3 minutes 30 de la fin du troisième quart-temps, le rookie prend son premier coup de sifflet une minute plus tard. Il débute ensuite le quatrième quart-temps avec deux nouvelles fautes en deux minutes. Puis c’est au tour de Bonzi Wells et Greg Anthony de mettre à la faute l’ailier-fort des Hawks qui, désormais, en totalise cinq.
À 2 minutes 50 de la fin du match, Jermaine O’Neal provoque la sixième faute de Cal Bowdler et obtient en prime le « and-one ». Censé être exclu, l’intérieur d’Atlanta profite finalement du manque d’attention des arbitres et des officiels de la table de marque pour rester en jeu ! Avant de conclure son « chef d’œuvre » avec sa septième et dernière faute, toujours sur Jermaine O’Neal, deux minutes plus tard. Il quitte ainsi pour de bon le parquet, à 50 secondes du terme de la partie.
Un précédent à relever : Don Otten
À l’arrivée, Cal Bowdler termine avec une feuille de stats improbable : 2 points, 2 rebonds et 7 fautes, en 15 minutes. Dans l’histoire, personne ne comptabilise autant de fautes que l’ancien ailier-fort des Hawks, depuis la saison 1954-55 et l’instauration de l’horloge des 24 secondes. « Depuis la saison 1954-55 et l’instauration de l’horloge des 24 secondes » car, en réalité, un joueur a fait encore mieux auparavant : Don Otten.
Le 24 novembre 1949, celui qui portait alors la tunique des Tri-Cities Blackhawks (qui deviendront ensuite les… Atlanta Hawks) va effectivement commettre huit fautes face aux Sheboygan Red Skins (aujourd’hui disparus). En profitant, cette fois-ci, de ce point de règlement autorisant des joueurs censés être expulsés à continuer à jouer pour qu’il y ait toujours les 10 requis sur un parquet.
Quoi qu’il en soit, ces deux records – différenciés par la présence (ou non) de l’horloge des 24 secondes – ne seront probablement jamais battus, à moins que des arbitres et des officiels ne soient à nouveau distraits…