Le 19 février dernier, pendant le All-Star Week-End, une conférence a eu lieu pour faire le point sur les négociations. Sur l’estrade, Billy Hunter, le puissant patron du syndicat des joueurs, et David Stern, le commissionnaire de la NBA.
Dans la salle, des agents, des dirigeants et des joueurs. La suite, c’est Adrian Wojnarowski, notre confrère de Yahoo! Sports, qui raconte.
Ce jour-là, Hunter et Stern se sont livrés à une véritable bataille des mots dont Hunter serait sorti gagnant. Lors de son discours, il a mis une pression énorme sur le boss de la ligue en menaçant la ligue d’une grève des All-Stars. Nous étions alors la veille du match…
David Stern, « livide » et « agacé » selon des témoins, a alors pris la parole pour dire qu’il savait ce qu’il se tramait dans le camp d’en face et qu’il y a des secrets qu’il valait mieux ne pas dévoiler.
« Il y a des cadavres dans les placards… » a-t-il lâché devant une assistance estomaquée.
« J’ai été choqué quand il a dit ça » raconte Derrick Rose présent dans la salle.
Billy Hunter raconte alors une entrevue avec Stern. Ce jour-là, il a fait comprendre au « big boss » qu’ils allaient se livrer à un combat sans merci.
« Je ne sais pas où vous avez grandi, mais moi, j’ai vécu avec des rats. Et j’avais l’habitude de les tuer. On avait une carabine. On se couchait au sol, et on leur tirait dessus. L’une des choses que m’a apprise ma grand-mère, c’est qu’un rat se battra jusqu’au bout, et qu’il faut le tuer pour s’en débarrasser. En clair, si vous ne nous laissez pas une chance de trouver un compromis, vous aurez droit à une bataille. »
Des mots très forts de la part d’un Hunter qui affirme que Stern n’a plus le soutien de tous les propriétaires. Il justifie cette idée en expliquant que les propriétaires sont d’une nouvelle génération, et qu’ils raisonnent différemment.
« Je ne dis pas qu’il n’est plus le patron et qu’il ne peut pas agir en tant que tel. Mais je pense qu’il a moins d’influence et de pouvoir qu’avant. »
Récemment comparé à un dictateur par un coach (Stan Van Gundy), et aujourd’hui qualifié de dirigeant affaibli par le syndicat des joueurs, Stern sortira-t-il gagnant des négociations ?
Après 27 ans de règne, a-t-il encore la hargne et l’envie de se battre s’il n’a plus le soutien total des propriétaires ?
Réponse dans les mois à venir.