LeBron James n’a exprimé aucun regret, si ce n’est qu’il aurait pu faire une meilleure passe, après le raté de Danny Green, ouvert en tête de raquette, puis la balle perdue de Markieff Morris au pire moment, offrant finalement sur un plateau la victoire au Heat (111-108).
Alors qu’il aurait pu essayer de finir en force près du cercle, alors même que Bam Adebayo l’attendait au tournant, LeBron James sait depuis longtemps qu’il ne peut pas toujours être le « super héros » du money-time. Cet enseignement, LBJ l’a tiré en 2006 à l’occasion de sa toute première série de playoffs.
Un coup de bluff pour faire croire qu’il allait prendre le dernier tir
Dans une fin de Game 6 au couteau sur le parquet des Wizards, la jeune star des Cavs avait même bluffé auprès de Gilbert Arenas. Une anecdote témoignant de son QI Basket déjà à l’époque, comme l’a raconté l’ancien intérieur Etan Thomas, qui a été éliminé trois années de suite en playoffs par la formation de LeBron James.
« Pendant toute la durée de cette série, mon coéquipier Gilbert Arenas a chahuté et dominé Damon Jones, au point que la performance du meneur des Cavaliers a chuté et qu’il a été mis sur le banc. LeBron est passé à l’action. Gilbert a eu deux lancers francs pour aider à finir le Game 6 et à égaliser à 3-3. Après avoir manqué le premier tir, LeBron s’est approché de Gilbert et lui a murmuré à l’oreille : « Si tu manques le prochain, tu sais qui va mettre fin à la partie ». Gilbert a effectivement manqué sa deuxième tentative et je n’ai pu que constater que, lors de l’action suivante, LeBron a drivé au milieu du terrain et a dirigé le ballon vers Damon, qui a envoyé un 3-points depuis le corner pour nous éliminer ».
Pris à deux, comme cette nuit lorsque Duncan Robinson est venu aider Jimmy Butler, LeBron James a alors transmis le ballon à Larry Hughes qui a pu trouver Damon Jones ouvert dans le corner pour le shoot de la gagne.
« À 21 ans seulement, LeBron savait qu’il ne devait pas être celui qui allait sceller la série. Au lieu de ça, il voulait que Damon soit le héros et retrouve un peu de fierté après que Gilbert l’ait mis dans l’embarras. Même si ça a mis fin à notre saison, j’ai respecté la façon dont LeBron avait soutenu son coéquipier », a poursuivi Etan Thomas, qui s’est sans doute remémoré cet instant au moment où Danny Green a hérité du ballon à 8 secondes de la fin cette nuit, sans toutefois connaître le même succès que Damon Jones.
Peut-être que si l’occasion se représente, il redonnera la balle à Danny Green pour qu’il fasse taire ses détracteurs…