Interview Boris Diaw : "l'Equipe de France doit répondre aux exigences du niveau européen" • Basket USA

En déplacement dans la Bible Belt pour un road-trip pas facile à Houston, OKC, puis San Antonio, les Bobcats luttent encore pour un dernier strapontin en playoffs. La tâche s’annonce ardue mais Boris Diaw n’a pas encore abandonné tout espoir.

Dans un coin du vestiaire visiteurs de l’Oklahoma City Arena, Babac nous accorde gentiment un peu de son temps. Il revient pour nous sur cette saison, sur l’été en bleu qui approche et sur la marque de vêtements Ukind qu’il a lancée.

Comment se passe cette saison aux Bobcats ; il y a eu beaucoup de changements par rapport à la saison dernière. Où en êtes-vous ?

Boris. Pour l’instant, c’est moyen. On a mal commencé. Après on est revenu dans la course aux playoffs, maintenant on y est toujours. On est en lutte contre Indiana et Milwaukee pour la dernière place. On sait qu’ils perdent des matchs, on va essayer de pousser sur la fin de saison.

Comment tu as réagi à tous ces changements, au trade de Gerald Wallace en particulier ?

Boris. Tu sais, c’est toujours comme ça. Chaque année, il y a des trades. Des joueurs sont échangés, c’est comme ça. Voilà… On sait que ça fait partie du business.

« La blessure de Rodrigue ? Ce sont des choses qui peuvent arriver n’importe où »

Dernièrement, on a entendu Cuban dire que Rodrigue Beaubois ne viendrait pas jouer en équipe de France (sans parler du vilain pamphlet de Mark contre les compétitions FIBA). Tu en penses quoi, toi qui es capitaine de l’EDF ?

Boris. Je comprends son point de vue car c’est un des joueurs de son équipe au plus gros potentiel, et il s’est blessé lorsqu’il était en équipe de France. Je comprends qu’il soit furax. Maintenant, cela aurait pu arriver au premier match de préparation… D’ailleurs, c’est ce qui est arrivé, Rodrigue s’est re-blessé quand il était avec Dallas. Non, ce sont des choses qui peuvent arriver, n’importe où, de toute façon. Je ne pense pas que l’équipe nationale soit en cause.

Mais dans ces polémiques, on sent toute l’importance qu’ont les relations entre le joueur et son staff, entre le joueur et ses dirigeants. Rassure-nous, tu n’es pas dans une situation similaire ?

Boris. Non… Tu fais ce que tu veux. Si tu as envie de jouer, tu joues. Si tu n’as pas envie de jouer, tu ne joues pas. Chacun décide personnellement de ce qu’il va faire.

Précisément, pour cet été, ça commence à se préciser. Tu as vu Vincent Collet déjà ? Est-il venu te voir durant sa tournée américaine ? Quelles sont vos ambitions avouées ?

Boris. Ils vont venir sous peu. Vincent Collet et Jean-Pierre de Vincenzi, le Directeur Technique National, ont prévu de venir d’ici à la fin de saison. Ça devrait se faire très bientôt. Nos ambitions, tu sais, c’est très simple : c’est de gagner le plus de matches possibles.

Mais, avec toutes les campagnes que tu as déjà vécues, cette équipe qui se profile avec Joakim, Tony et les autres, elle est quand même excitante, elle a un gros potentiel, non ?

Boris. Oui, c’est sûr. Mais on a souvent eu des équipes à gros potentiel. Le tout maintenant, c’est de le concrétiser. Il faut que sur le terrain, on réponde aux demandes du jeu européen, qu’on se mette à niveau. Il faudra travailler.

Pour finir, on peut faire un petite minute promo : pour ta marque de vêtements UKIND. Comment ça se passe ? C’est le genre d’initiatives qui te tient à cœur…

Boris. Oui. Et d’abord parce que c’est directement lié à mon association (Babac’ards) au Sénégal. Et puis, c’est également parce que c’est une marque coresponsable. Les vêtements sont faits à partir de coton 100% bio. Ça fait partie du commerce équitable, c’est important pour moi. Là, on commence juste, ça se lance bien.

Est-ce qu’on va voir tes joueurs de la JSA Bordeaux porter du UKIND ?

Boris. Oh oui, ils en portent déjà en fait. Pas en tant que sponsor officiel, mais ils en portent…