Un an après son retrait des parquets, au soir des Finals perdues face aux Raptors, Shaun Livingston revient aux Warriors, et contrairement à Leandro Barbosa, il ne va pas intégrer le staff de Steve Kerr. La direction le lui avait proposé, mais il préfère devenir dirigeant dans un rôle équivalent à « directeur du personnel ».
« Je veux servir les gens. Je veux aider les autres » explique-t-il dans The Athletic. « C’est ce qui me rend le plus heureux. Que ce soit dans un centre social ou l’armée du salut, il s’agit d’être au services des autres. J’ai toujours su que la porte était ouverte, et il me suffisait de l’emprunter. J’ai toujours voulu emprunter cette voie. En même temps, avec tout ce qui se passe, il y a plus d’opportunités et j’ai conscience d’être peut-être le seul noir à faire ça. »
« J’ai complètement conscience que lorsque vous regardez nos trois ou quatre principaux dirigeants, ils sont tous blancs »
La NBA réclame plus de diversité dans les organigrammes des franchises, et les Warriors montrent l’exemple.
Depuis Mitch Richmond au début des années 2010, c’est la première fois que Golden State recrute un dirigeant noir, mais la franchise ne veut pas être pointée du doigt. « Je le comprends… J’ai complètement conscience que lorsque vous regardez nos trois ou quatre principaux dirigeants, ils sont tous blancs. Mais la clé, pour n’importe quel type de diversité, est de donner la chance aux gens de progresser. Ce n’est pas superficiel » explique le président Kirk Lacob, fils du propriétaire Joe Lacob. « Ce n’est qu’une question de progression, et on est très attentif aux apparences. Mais le but n’est pas de gagner la bataille des relations presse. Notre but est de créer un vrai changement, et de former les gens à réussir. Pour l’instant, on a échoué, mais c’est le but. On veut créer les GM du futur. Si vous voulez vraiment nous pointer du doigt, c’est sur le fait que nous n’avons jamais engagé une femme comme dirigeante. Et ça me tient à cœur. C’est difficile car il n’y a pas beaucoup de femmes qui se positionnent pour ces postes. Mais ce n’est pas de leur faute puisqu’elles ne voient pas de femmes…«