Le plaisir de jouer, voilà ce qui guide Kemba Walker depuis le début de sa nouvelle aventure à Boston. La franchise est plus compétitive qu’à Charlotte où il a passé les huit saisons précédentes. Son histoire aussi, mais le meneur a appris de son parcours afin de garder la tête sur les épaules face à ce nouveau challenge.
« C’est complètement fou, » répond l’intéressé à The Athletic lorsqu’on lui fait remarquer qu’il se rapproche de son 11e match de playoffs en 2020, soit autant que depuis le début de sa carrière en NBA. « Mais vous savez quoi ? C’est juste du basket au bout du compte. J’adore ce sport et j’aime quand mes coéquipiers sont aussi excités que moi à l’idée de jouer. Les deux dernières défaites ont été dures à avaler. Donc j’ai pensé que mon job était de conserver une bonne énergie positive, faire en sorte que mes gars gardent la tête haute. J’avais le sentiment qu’il n’y avait aucune raison pour que l’on soit tête basse. On a gagné deux matchs de suite, et eux aussi, c’est le basket, c’est une série de playoffs et j’adore ça ».
« The Normal One »
La parfaite « antistar » a gardé le même comportement et la même approche à Boston, où son attitude a tranché avec celle de son prédécesseur, Kyrie Irving. Avec Kemba Walker, il n’y a jamais de problème, que ce soit sur un plan technique ou dans la vie de groupe. Que des solutions.
« Le truc le plus fou à propos de Kemba, c’est qu’il pourrait bien être la superstar la plus normale de la NBA », résume Mike Zarren, assistant GM des Celtics. « Kemba est juste un gars normal qui joue à un niveau de rêve, et c’est agréable. Pour devenir un joueur d’élite dans n’importe quel sport, mais particulièrement dans le nôtre, il faut être dévoué à son art d’une manière qui se prête vraiment aux personnalités extrêmes. Si vous n’êtes pas tellement dévoué et tellement concentré sur quelque chose, vous êtes en quelque sorte une personne plus normale. Vous n’avez aucune chance de réussir à ce niveau. Mais Kemba est juste un type normal qui aime ce qu’il fait ».
À chaque étape du processus des Celtics, Kemba Walker a pu faire bénéficier le reste du groupe de sa fraîcheur. Jamais le meneur All-Star n’avait autant gagné. Jamais son équipe n’avait été aussi pourvue en talent. Et surtout, jamais il n’avait pris autant de plaisir à disputer des playoffs. « C’est clair que j’ai eu un apprentissage à la dure. C’est pour ça que je ne prends rien pour acquis. Chaque possession, chaque action, c’est quelque chose d’énorme. Donc c’est clair que mon parcours fait que je suis heureux d’être là ».
Le retour d’un état d’esprit positif dans le vestiaire
Un état d’esprit positif qui semble rejaillir sur le reste de l’équipe et contraste avec les conflits larvés qui ont plombé le vestiaire la saison dernière. « Je sais qu’il est très, très heureux d’avoir un peu de succès en playoffs parce que ça lui avait échappé plus tôt dans sa carrière », poursuit Mike Zarren. « Il l’a dit plusieurs fois dans les vestiaires après les matchs, combien il était reconnaissant d’être dans cette équipe. Il a accepté le rôle de leader dans cette équipe. Mais il n’est pas une superstar distante, exigeante envers tout ce qui l’entoure ».
Pour autant, Kemba Walker ne va pas au combat la fleur au fusil. Ses quatre matchs de la série face à Philly ont rapidement démontré qu’il était prêt, et il s’en est fallu de peu pour qu’il soit le héros du Game 3 de la demi-finale face à Toronto, si OG Anunoby n’avait pas éclipsé son service en or pour Daniel Theis à une demi-seconde de la fin.
Cette nuit, après son match le plus discret de la campagne 2020, il s’est repris en délivrant 21 points et 7 passes décisives dans la démonstration des Celtics.
Une réaction majeure, même si dans son comportement, Kemba Walker reste « un type normal qui est un joueur de basket vraiment incroyable, conclut Mike Zarren. Je pense que ça donne un air d’humilité à toute notre équipe, parce qu’il respire cela tous les jours. Ça a été agréable de faire sa connaissance. C’est un mec tellement bien ».
Kemba Walker | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2011-12 | CHA | 66 | 27 | 36.6 | 30.5 | 78.9 | 0.5 | 3.1 | 3.6 | 4.4 | 1.2 | 0.9 | 1.8 | 0.3 | 12.1 |
2012-13 | CHA | 82 | 35 | 42.3 | 32.2 | 79.8 | 0.7 | 2.7 | 3.5 | 5.7 | 1.9 | 2.0 | 2.4 | 0.4 | 17.7 |
2013-14 | CHA | 73 | 36 | 39.3 | 33.3 | 83.7 | 0.5 | 3.7 | 4.2 | 6.1 | 1.8 | 1.2 | 2.3 | 0.4 | 17.7 |
2014-15 | CHA | 62 | 34 | 38.5 | 30.4 | 82.7 | 0.6 | 3.0 | 3.6 | 5.1 | 1.5 | 1.4 | 1.6 | 0.5 | 17.3 |
2015-16 | CHA | 81 | 36 | 42.7 | 37.1 | 84.7 | 0.7 | 3.7 | 4.4 | 5.2 | 1.4 | 1.6 | 2.1 | 0.5 | 20.9 |
2016-17 | CHA | 79 | 35 | 44.3 | 39.9 | 84.7 | 0.6 | 3.3 | 3.9 | 5.5 | 1.5 | 1.1 | 2.1 | 0.3 | 23.2 |
2017-18 | CHA | 80 | 34 | 43.1 | 38.4 | 86.4 | 0.4 | 2.7 | 3.1 | 5.6 | 1.2 | 1.1 | 2.2 | 0.3 | 22.1 |
2018-19 | CHA | 82 | 35 | 43.4 | 35.6 | 84.4 | 0.6 | 3.8 | 4.4 | 5.9 | 1.6 | 1.2 | 2.6 | 0.4 | 25.6 |
2019-20 | BOS | 56 | 31 | 42.5 | 38.1 | 86.4 | 0.6 | 3.2 | 3.9 | 4.8 | 1.6 | 0.9 | 2.1 | 0.5 | 20.5 |
2020-21 | BOS | 43 | 32 | 42.0 | 36.0 | 89.9 | 0.4 | 3.6 | 4.0 | 4.9 | 1.4 | 1.1 | 2.1 | 0.3 | 19.3 |
2021-22 | NYK | 37 | 26 | 40.3 | 36.7 | 84.5 | 0.4 | 2.6 | 3.0 | 3.5 | 1.0 | 0.7 | 1.3 | 0.2 | 11.7 |
Total | 741 | 33 | 41.8 | 36.0 | 84.0 | 0.6 | 3.2 | 3.8 | 5.3 | 1.5 | 1.2 | 2.1 | 0.4 | 19.5 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.