Mike Miller, James Jones et Eddie House. Trois joueurs, un point commun : le sceau « shooteur à trois points » marqué à la cire sur leur contrat.
Problème, au total, le trio prend moins de dix shoots en moyenne derrière l’arc, pour même pas quatre paniers inscrits. Signés pour aérer le jeu et libérer Wade et James en pénétration, Miller et House affichent 38% de réussite et apportent 2,3 paniers longue distance par match.
Une gabegie tue par Erik Spoesltra dans la défaite face au Thunder mercredi.
Pourtant, outre la domination athlétique dans la raquettes des Okies, Miami a payé l’écart d’adresse à 3-points: 45% pour OKC contre 3/17 , dont 1/10 pour les Three Amigos, obligés de colmater les brèches.
Dans 11 des 17 derniers affrontements, les Floridiens sont descendus en-dessous des 34%, avec 5 joutes à moins de 20%. Il reste 14 matches pour rectifier le tir. Bosh et son coach ne sont pas inquiets. Politique de l’autruche ?
« On ne cherche pas à compenser car on ne veut pas vivre ou mourir des tirs à 3-points. Franchement, nous ne voyons pas les choses comme vous« , répondait mercredi Chris Bosh à nos confrères de ESPN qui le titillaient sur le bilan primé des trois All Stars.
« Même si on rate des shoots, on veut avoir les moyens de rester dans le match et on les a. C’est un plus si nos shooteurs les rentrent. Il faut continuer de les encourager et quand il sera temps, ils les mettront j’en suis certain. »
Avec 14 matches au menu avant le début des playoffs, le temps est un tantinet déjà compté. L’adresse ça va, ca vient. Certes. Mais elle est surtout la résultante d’un équilibre, d’une rotation bien huilée, d’un collectif ronronnant. Ce n’est pas en un mois que le Heat va réussir à mettre en place ces facteurs sine qua non.
« Ils apportent d’autres choses sur la table« , assure Spoelstra, alors que Miller a déjà quitté le vestiaire sans répondre à la presse.
Avec ses 5,8 pts de moyenne, l’ancien Grizzly n’est pas le facteur X espéré en sortie de banc. Quand Wade et LBJ doivent prendre les shoots primés faute de mieux, le Heat s’incline quasi à chaque fois. Mike Bibby et Mario Chalmers ne sont pas manchots, mais Miami a besoin de constance dans un domaine où l’irrégularité peut passer quand la raquette est bêton. Autant dire que les signaux sont au rouge.
Mais Spoelstra comme Bosh, ne tire aucune sonnette d’alarme:
« Ces shooteurs, je veux qu’ils prennent les tirs quand ils sont ouverts et qu’ils les prennent avec confiance et agressivité. Ils doivent être une menace mais on ne les juge pas sur leur réussite. Font-ils autre chose ? Prendre des rebonds, nous faciliter la transition, assurer les rotations défensives. C’est ça qui compte.«
Pendant ce temps, Daequan Cook affiche 48% dans la série actuelle du Thunder (cinq victoires) et Dorell Wright est le deuxième bombardier le plus prolifique de la ligue.
Erreur de casting Pat ?