On aurait pu choisir CJ McCollum, auteur de 29 points et de plusieurs paniers décisifs pour faire définitivement basculer le match en faveur des Blazers. Mais que dire de la performance de Jusuf Nurkic ?
Quelques heures avant la rencontre, le pivot bosnien avait annoncé que sa grand-mère était morte du Covid-19. Sur le terrain, il a souvent paru au bord de la rupture, tant par fatigue physique que parce qu’il avait l’esprit ailleurs.
« Je ne voulais pas jouer », explique-t-il ainsi après la rencontre. « C’est elle qui m’a fait jouer. »
Au final, Jusuf Nurkic termine ce match de barrage avec 22 points, 21 rebonds, 6 passes, 2 contres et 5 balles perdues. Son placement défensif, sa présence au rebond et sa capacité à trouver ses coéquipiers quand la défense se focalise sur Damian Lillard ou CJ McCollum se sont encore révélés précieux pour les Blazers, surtout en comparaison d’un Hassan Whiteside souvent perdu, et qui n’a jamais réussi à contenir les assauts de Ja Morant.
« Je prie pour elle (sa grand-mère), c’est ma famille. Bien sûr, le terrain, c’est un sanctuaire pour moi. J’ai traversé beaucoup de choses dans ma vie et ça ne va pas changer mon état d’esprit. Je reste le même sur le parquet. »
De quoi rendre fiers ses coéquipiers et son coach.
« Évidemment, il y avait beaucoup d’émotions », confie Terry Stotts. « Je ne pourrais pas être plus fier de lui, parce que ça a été très difficile, et qu’il a ça en tête depuis longtemps. Mais il n’a jamais parlé de ne pas jouer. On voyait qu’il y pensait, mais à part quelques mots avant le match, il n’en a pas parlé. »