Décidément, les années fastes à Boston laissent des traces sur les relations entre les joueurs. L’embrouille entre Ray Allen et les autres Celtics de 2008 est largement documentée et reste d’actualité.
Quelques années auparavant, ce sont Cedric Maxwell et Larry Bird qui ont remporté des titres malgré une relation tendue. Ce qui, 40 ans plus tard, existe toujours.
« Ce serait mon seul regret », assure aujourd’hui Cedric Maxwell au podcast CLNS Media. « Ne pas avoir une relation avec lui dans laquelle je peux l’appeler quand je le désire. Il était à Boston pour un match il y a deux ans, et je suis passé le voir. Je lui ai serré la main, j’ai dit bonjour. Mais j’aimerais tellement pouvoir avoir une vraie discussion avec lui pour mettre tout ça derrière nous. »
Mais d’où provient cette brouille ? Tout simplement dès l’arrivée de Larry Bird aux Celtics. Quand ce dernier débarque en 1979, Cedric Maxwell vient de vivre sa deuxième saison, sa meilleure en carrière statistiquement.
Jalousie et transfert
La nouvelle star va donc lui prendre du temps de jeu, des shoots, de la médiatisation.
« Je tournais à 19 points de moyenne et j’étais le joueur le plus adroit de la ligue », rappelle Cedric Maxwell dans un article de Sports Illustrated en mai 1981. « Et voici Larry. Je me suis dit que ce petit blanc ne pouvait pas être au niveau. Donc pendant le training camp, on s’est rentré dedans. On s’est rapidement respecté. »
Sauf que, à la différence de ces propos mesurés de l’époque, le MVP des Finals 1981 aurait mal digéré la prise de pouvoir de Larry Bird au fil des saisons.
De plus, durant la saison 1984-1985, Cedric Maxwell est touché à la cheville et son impact chute lourdement pendant les playoffs (3.8 points de moyenne seulement). Red Auerbach, GM de la franchise, doute de sa volonté de se battre pour conserver le titre remporté en 1984 – Larry Bird aussi. Les Celtics finiront par s’incliner en Finals face aux Lakers. Durant l’été qui suit, le dirigeant envoie Cedric Maxwell aux Clippers contre Bill Walton.
Voilà qui peut expliquer beaucoup de choses. Mais c’est désormais du passé, et il faut enfin passer à autre chose.
« Je vais appeler Larry Bird », annonce l’ancien joueur de Boston. « Je pense qu’avec les circonstances, et durant cette période de pandémie, je vais le joindre pour prendre des nouvelles. Je ne veux pas mourir en pensant que Larry était une mauvaise personne, ou qu’il pense que je le suis. On a gagné ensemble, et ça crée un lien. »