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Le joueur Jerry Sloan fut à l’image du coach

Coach de légende avec le Jazz, Jerry Sloan fut également un grand joueur dans les années 1960 et 1970. Il a incarné la jeune franchise des Bulls, et son style rugueux plaisait à la ville de Chicago.

Avec le décès de Jerry Sloan, c’est logiquement sa longue et belle carrière de coach avec le Jazz qui est mise en avant. Hasard du calendrier, « The Last Dance » a récemment permis de remettre en lumière le Jazz de 1997 et 1998, double finaliste face aux Bulls.

Mais Jerry Sloan, avant d’être un grand coach, fut également un grand joueur. Si bien que les deux carrières se confondent et ce n’est pas si fréquent. Des grands joueurs ont ainsi souvent manqué leur carrière de coach (Isiah Thomas, Wes Unseld, Elgin Baylor, Willis Reed…) quand des joueurs plus modestes sont devenus des grands tacticiens (Gregg Popovich, Phil Jackson, Pat Riley, Steve Kerr, Doc Rivers, Rick Carlisle…).

Drafté par les Bullets… mais récupéré par les Bulls

Jerry West a justement rendu hommage à l’un de ses plus féroces adversaires dans les années 1960 et 1970, décédé vendredi à l’âge de 78 ans.

« Sloan était un gars de la campagne et il était très puissant », explique l’ancienne star des Lakers à The Athletic. « On avait toujours des égratignures et des ecchymoses après un match contre lui. Il était implacable. Si vous montiez au cercle, vous alliez finir au sol. »

Tout Jerry Sloan le joueur (donc en grande partie le futur coach aussi, recordman des fautes techniques) est là. Arrière de 1m96, il était avant tout un combattant, un dur au mal. Après une saison modeste aux Bullets en 1965-1966 (il reconnaîtra qu’il n’était pas prêt pour la NBA à ce moment-là) et il est choisi par la nouvelle franchise de Chicago, les Bulls. Qui dit nouvelle équipe, dit Draft « d’expansion » parmi les autres formations de la ligue.

Jerry Sloan quitte donc Baltimore pour Chicago et c’est là que s’opère le déclic pour lui.

« La motivation arrive quand vous êtes lâché par votre ancienne équipe », se souviendra-t-il pour un entretien en 2005 pour le site officiel des Bulls. « On est alors motivé pour jouer et se faire un nom dans le monde du basket. Certains disaient qu’on ne gagnerait pas dix matches… »

Un combattant et un grand défenseur

Pour sa première saison, Chicago remporte 33 matches et dispute même un premier tour de playoffs. Bon scoreur, fort rebondeur et intercepteur, Jerry Sloan s’impose déjà parmi les meilleurs joueurs de son équipe et il décroche même une première participation pour le All-Star Game. La seconde sera pour 1969.

Il compense son manque de talent par du travail et de l’abnégation. Une volonté féroce et des coups bas font aussi partie de sa panoplie.

« Certains diront qu’il était ‘dirty’. Je pense surtout qu’il avait l’avantage sur les autres », analyse le pivot des Pistons, Bob Lanier. « Il faisait tout ce qui était possible pour gagner. Par tous les moyens nécessaires. »

En dix saisons avec Chicago, Jerry Sloan va connaître des grands moments avec notamment une saison à 57 victoires (le record jusqu’en 1990-1991 et les 61 succès du premier sacre de Michael Jordan) et même deux finales de conférence en 1974 et 1975.

Son style va énormément plaire aux fans de la ville, où il forme avec Norm Van Lier une redoutable paire défensive. À six reprises, il est élu dans une All-Defensive Team : quatre fois dans la première, deux fois dans la seconde.

« Il n’y avait que peu de joueurs dans la ligue face auxquels j’étais effrayé », se souvenait Frank Layden, le coach du Jazz qui laissera sa place à Jerry Sloan durant la saison 1988-1989, et qui était assistant à Atlanta lors de la dernière saison de ce dernier, en 1975-1976, dans les colonnes du Salt Lake Tribune. « Kareem Abdul-Jabbar et Magic Johnson, Larry Bird et Julius Erving bien sûr. Mais quand on jouait les Bulls et Jerry Sloan, on savait que non seulement ce serait un match compliqué, mais aussi une bataille. Il donnait le ton. »

Une vraie légende à Chicago

Malheureusement, un tel soldat, s’il donne des coups, en prend également. Et les blessures ne seront donc jamais loin avec Jerry Sloan. Ses adducteurs, ses pieds, ses genoux (drainés à des dizaines de reprise) souffriront et il prendra sa retraite en 1976 après 755 matches disputés en saison régulière et 52 en playoffs.

Ses moyennes de 14 points, 7 rebonds et 2.2 interceptions par match ont depuis été dépassées par les grands joueurs de Chicago (sauf les interceptions, une catégorie où il possède toujours la deuxième moyenne de l’histoire de la franchise) mais Jerry Sloan a bien son numéro #4 retiré depuis 1978.

Jerry Reinsdorf, le propriétaire de la franchise, n’a pas hésité, dans un communiqué après l’annonce de son décès, à rappeler qu’il fut « The Original Bull » et qu’il « incarnait la ville de Chicago ».

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