San Antonio avait dû jouer quelques minutes seulement après avoir appris le décès de Kobe Bryant et de sa fille le dimanche 26 janvier dernier. Gregg Popovich avait alors déclaré qu’il n’y avait « pas de mot » pour décrire ce que l’ensemble de la NBA était en train de traverser.
Cette nuit, avant le match des Spurs sur les terres des Lakers, dans la maison de Kobe Bryant, le stratège a pris le temps de rendre hommage à celui qu’il a affronté pendant vingt ans, lui qui a pris les commandes de la franchise texane lorsque le « Black Mamba » est arrivé en NBA, en 1996.
« On a regardé Kobe pendant tant d’années, tant de duels, à jouer contre lui, coacher contre lui, à être à ses côtés pendant les All-Star Game, » a-t-il confié. « Tout le monde a ses propres sensations, et même si les gens ne le connaissaient pas du tout, ils avaient l’impression de le connaître. Particulièrement les gens de Los Angeles. On a tous ces sentiments qui nous traversent lorsqu’on perd quelqu’un. Ils ne font que s’accumuler et ça va prendre du temps pour les évacuer. Plus tu le connaissais, plus tu penses aux moments que tu as passés avec lui. »
« Une vraie tragédie »
Pour beaucoup de monde, dont Coach Pop’ faisait partie, Kobe Bryant était un super héros, un immortel rattrapé par un destin tragique. Le technicien des Spurs avait notamment eu des frissons lorsque Kobe Bryant était venu jouer son dernier match en carrière à San Antonio.
« Il était spécial pour nous de tellement de façons différentes. La tragédie de la famille Bryant et tous les autres disparus, c’est quelque chose avec lequel on va devoir apprendre à vivre. Je ne peux que souhaiter pour eux que leur deuil soit le plus paisible possible. Parce que c’est vraiment, vraiment dur. C’était comme un super héros qui était en fait humain. Il n’y a pas de super héros vraiment humains, mais on pensait qu’il faisait partie de ceux-là. Ça a été un tel choc. Quand quelqu’un est malade depuis longtemps et que tu t’y attends un peu, tu te fais à l’idée. Mais quand quelqu’un est emporté comme l’ont été lui et sa fille, c’est une vraie tragédie. Ça rend le tout plus douloureux, quelque part. »