Parmi ses 13 saisons NBA, Tom Gugliotta donne aisément sa préférence à ses trois campagnes dans le Minnesota.
Le choix de « Googs » se comprend quand on se rappelle que le joueur était alors dans la fleur de l’âge et All-Star, pour la seule fois de sa carrière, à 20 points de moyenne dans une équipe de playoffs en 1997.
« Ce sont mes meilleurs souvenirs en NBA », avoue-t-il sur le site des Wolves. « C’était probablement les meilleures années de ma carrière car c’est rare de pouvoir être dans une équipe qui progresse et qui devient une très bonne équipe. On a décollé avec la Draft de Garnett, puis Marbury, tout en ajoutant des vétérans comme Terry Porter et Sam Mitchell. On avait Kevin McHale aux commandes et il savait comment construire une équipe. C’était vraiment agréable en tant que joueur. J’avais joué pour les Bullets, et les Warriors avant qu’ils soient bons. On était à une vingtaine de victoires. Sur 82 matchs, ce n’était pas bon ! »
Malheureusement, l’embellie sera de courte durée pour Tom Gugliotta chez les Wolves. L’ailier-fort déjà passé par les Bullets et les Warriors va carrément être laissé libre par Minnesota à l’été 1998. Après un peu plus de trois saisons à 18 points, 8 rebonds et 4 passes de moyenne…
« C’est vraiment lui, il est exactement comme dans ses pubs »
Trop souvent blessé, au genou notamment avec une rupture des ligaments croisés antérieur et postérieur du genou en 2000, il jouera tout de même jusqu’en 2005, avec cinq saisons à Phoenix, Utah, Boston et Atlanta.
Ayant signé à Phoenix après une offre décevante des Wolves, Tom Gugliotta ne verra pas le décollage du duo Marbury – Garnett, lui aussi bientôt disloqué. « Oui, c’est sûr qu’après-coup, tu y repenses forcément un peu. Surtout avec ces deux-là qui étaient dans les mêmes âges et qui s’attiraient déjà des comparaisons à Stockton et Malone avec un meneur et un intérieur stars ensemble pour une dizaine d’années. Mais ça n’était pas écrit comme ça. J’aurais certainement aimé faire partie de l’aventure, mais ça tourne plus souvent au business qu’autre chose. Tu ne choisis pas forcément où tu atterris. Leur duo aurait pu changer la franchise parce qu’ils ont eu de bons moments et ils auraient même pu attirer d’autres joueurs car ils étaient très proches. Ça ne s’est pas passé comme ça mais ça n’empêche pas que j’ai vraiment apprécié de jouer avec ces gars et les coachs. »
Lors de la décennie 1990, Tom Gugliotta a vécu le règne de Michael Jordan et ses Bulls, comme tous ses contemporains. L’ailier « fort » n’en a alors que le nom quand Sa Majesté débarque en ville, star power au max.
« Les Bulls étaient les patrons de la Ligue donc on savait qu’ils avaient d’autres chats à fouetter que nous. Leur objectif était le titre. On savait clairement que quand on affrontait Michael Jordan, c’était le gars qu’il suffisait de voir pour se dire : ‘Wow, il est là ! ». Tout ce qu’il a fait, la réputation qu’il a construite… Il y avait toujours un moment, à l’entre-deux par exemple où tu voulais l’observer : ‘C’est vraiment lui, il est exactement comme dans ses pubs.’ C’est l’un de ces joueurs légendaires comme Kobe et LeBron. Même si tu es l’un de ses pairs, il y a toujours un moment où tu te rends compte qu’il est là, en chair et en os, après tout ce que tu as vu de lui dans les médias. »
Un mix sur sa carrière