Une sélection All-Star, deux sélections dans une « All-Defensive Team » et trois titres de meilleur contreur NBA. En 16 ans dans la ligue, Theo Ratliff a eu le temps de réaliser une jolie carrière de pivot défensif. Il a aussi eu le temps de beaucoup voyager avec neuf franchises en tout.
Lorsque Hoopshype lui demande aujourd’hui son meilleur souvenir de ces années, le 18e choix de la draft 1995 mentionne la saison 2000-2001. Une saison qu’aucun fan des 76ers ne peut oublier parce que c’est l’année où Philadelphie a presque tout raflé individuellement et collectivement : un titre de MVP pour Allen Iverson, de coach de l’année pour Larry Brown, de meilleur 6e homme pour Aaron McKie… Et bien sûr cette finale NBA face aux Lakers.
« C’était plutôt parce que c’est aussi l’année où j’ai été échangé, » rappelle l’ancien pivot. « Mais nous étions au sommet de la ligue au début de la saison. J’ai été All-Star pour la première fois mais j’ai fini par me casser la main. On était premiers dans tous les secteurs, avec mon gars Allen Iverson. Et puis j’ai fini par être transféré aux Hawks. Mais c’était sympa jusqu’à ce moment-là ! »
« Drôle » de destin que le sien cette année-là, en effet. Alors qu’il frôlait le double-double et les 4 contres de moyenne, Theo Ratliff n’a pas pu prendre part à ce fameux match des étoiles de Washington à cause de sa blessure. Remplacé par Antonio Davis, il a dû se contenter de voir à l’œuvre son coéquipier de l’époque, Allen Iverson, mener une remontée spectaculaire en étant soutenu à l’intérieur par un certain Dikembe Mutombo, alors porteur du maillot d’Atlanta.
Allen Iverson ? Une tolérance à la douleur comparable à Kobe Bryant
Cette association d’un soir a donné l’idée aux dirigeants des Sixers. Quelques jours après le All-Star Game, Theo Ratliff (27 ans) est envoyé à Atlanta, en compagnie de Toni Kukoc notamment, contre le Congolais, multiple All-Star de 34 ans à l’époque. Ce même Mutombo, pourtant élu défenseur de l’année toujours en 2001, ne pèsera pas bien lourd en finale NBA face à Shaquille O’Neal et les Lakers.
Malgré ce transfert, Theo Ratliff n’a rien oublié de ce que c’était de jouer en compagnie d’Allen Iverson. « On parle d’un compétiteur redoutable. Encore aujourd’hui, je ne sais pas comment il faisait pour surmonter certaines blessures. Quand il se faisait une entorse de la cheville, on aurait dit qu’il se l’était cassée mais il revenait en jeu. Sa volonté, sa détermination et sa tolérance à la douleur étaient au même niveau que Kobe. »
Il estime par ailleurs que le leadership d’AI a permis à cette flopée de « role players », Aaron McKie, Eric Snow ou encore George Lynch, d’élever leur niveau de jeu comme ils ne l’avaient jamais fait à l’époque. « Il a contribué à nous pousser, à élever notre jeu et notre statut de joueur NBA. C’était un joueur formidable, une personne formidable aussi. »
Des propos qui se confirment pour la carrière de Theo Ratliff. Après ce transfert et cette blessure, il ne retrouvera plus d’aussi belles moyennes en carrière qu’avec les 76ers et son maestro.