Et de six pour les Rockets, qui restent donc sur six succès de rang après leur victoire arrachée à Boston. Les hommes de Mike D’Antoni ont eu besoin d’une prolongation pour s’imposer 111-110 mais pour Brad Stevens, ce succès est mérité. Et ce alors même que son équipe menait de 17 points…
« J’ai trouvé que la victoire était revenue à la bonne équipe. Ils étaient meilleurs que nous. Pas de beaucoup, mais au moins d’un point » a-t-il déclaré au micro de MassLive.com. « Ils possèdent une vraie présence physique, et je pense qu’ils ont haussé le niveau d’un cran physiquement en deuxième mi-temps. On a stagné car ils ont imposé leur volonté sur le match, et ils sont capables de le faire. Je n’en veux absolument pas à mes joueurs. C’est juste que c’est la force de cette équipe. »
« On est plus ou moins tombé dans un match avec de l’isolation »
Si les « Pocket Rockets » ne dominent pas en taille leurs adversaires, ils compensent ce manque de centimètres par leur agressivité. Combien de rebonds offensifs sont-ils allés chercher ? Combien de fois Russell Westbrook a-t-il mis ses adversaires sur les talons ? Ces Rockets sont des puncheurs et les Celtics ont fini par craquer. Leur collectif a disparu, et on est tombé dans un vrai match de playoffs, avec des mouvements compliqués, qui forcent à se reposer sur de l’isolation. Un scénario qui convient à Houston.
« Ils changent sur tout » souligne aussi Gordon Hayward à propos de la défense de Houston. « J’ai trouvé qu’on avait fait du bon boulot en première mi-temps en faisant circuler la balle, en bougeant, en glissant pour trouver de bonnes positions. En deuxième mi-temps, ils ont un petit peu augmenté leur intensité et on est plus ou moins tombé dans un match avec de l’isolation, mais c’est ce qu’ils font. »
En attaque comme en défense, les Rockets ont imposé leur jeu. « Il y avait une ambiance de playoffs. Ils ont beaucoup de systèmes et ils sont très bien coachés » rappelle Russell Westbrook. « J’ai trouvé qu’on avait fait du bon boulot pour les perturber au début de la seconde mi-temps, et c’est ce qui nous a aidés à changer un peu leur plan de jeu. »
« Ce soir, on perd de peu, mais c’est une nouvelle leçon à retenir, et un nouveau super match sur lequel s’appuyer »
Comme l’expliquait Mike D’Antoni, le « courage ne s’achète pas en magasin ». On l’a ou pas, et ces Rockets vont multiplier les plongeons et les sauts pour récupérer les ballons qui traînent ou les rebonds longs. « C’est juste un manque de concentration » regrette Jaylen Brown, souvent piégé sur les écrans retards. « On est pris dans le feu de l’action, et on en oublie le gars qui est scotché dans le corner depuis dix actions. Et d’un seul coup, il va à fond et il arrache le ballon. PJ Tucker, Covington, Danuel House… Ils ont tous pris des rebonds offensifs importants. »
Pour Jaylen Brown, c’était « une partie d’échecs » : « On a essayé plusieurs formules, plusieurs cinq différents… La plupart du temps, on a fait du super boulot en défense. Mais on a perdu le match sur les rebonds offensifs et des choses comme ça. » Mais pas de quoi s’inquiéter selon l’ailier des Celtics. « On a encore un niveau supérieur à atteindre. Ce soir, on perd de peu, mais c’est une nouvelle leçon à retenir, et un nouveau super match sur lequel s’appuyer. Notre résilience est la clé. Je regarde vers l’avant et je suis excité par cette équipe. »
D’autant qu’elle évoluait sans Kemba Walker, qui soigne son genou. De quoi effectivement être optimiste pour la fin de saison.