« What If »… On ne le saura jamais mais une partie de l’histoire de la NBA actuelle s’est peut-être jouée ce 25 juin 2009. On est à New York, soir de la Draft, et en 7e position, les Warriors décident de sélectionner Stephen Curry, un shooteur frêle, plutôt considéré comme un deuxième arrière. À la 8e place, les Knicks l’avaient dans leur viseur, et la famille comme le joueur se voyaient déjà sous le maillot new-yorkais.
« Je voulais aller à New York, et je pensais que j’allais y aller » a-t-il expliqué dans le podcast All the Smoke » tenu par Matt Barnes et Stephen Jackson, deux anciens Warriors. « À la Draft, dans la ‘Green Room’, j’étais là : ‘Direction la 8e position que New York puisse me prendre. »
Mais soudain, un coup de fil. C’est Larry Riley, le GM des Warriors, qui lui annonce qu’il va le prendre en 7e position. Stephen Curry prend la direction de Golden State, tandis que New York, pris au dépourvu, se rabat sur Jordan Hill, un ailier-fort. Seront ensuite choisis, DeMar DeRozan, Jrue Holiday ou encore Jeff Teague.
Il y a un an, Dell Curry, le papa de Stephen et Seth, avait déjà expliqué qu’il avait demandé aux Warriors de ne pas prendre son fils. « Je me rappelle que Don Nelson m’a appelé pour me demander ce que ça me ferait s’il choisissait mon fils », avait expliqué l’ancien shooteur des Hornets. « Je lui ai dit de ne pas le faire. On ne veut pas… Ne le fais pas. Vous me posez une question et je vous dis la vérité. « Ne le draftez pas ». La conversation a continué et il m’a dit que s’il en avait l’opportunité, il le choisirait. Je lui ai dit : ‘Coach, c’est votre choix’. »
Dell Curry avait notamment peur que son fils Stephen plonge au cœur du turbulent vestiaire de Golden State… où l’on croisait justement Stephen Jackson. « On pensait que son jeu allait mieux avec une autre équipe » avait précisé Dell Curry. « C’était un meilleur scénario par rapport au style d’une autre équipe (les Knicks, donc, de Mike D’Antoni à l’époque), à son style plus rapide et avec une meilleure ambiance dans le vestiaire. »
Mais les Warriors n’avaient pas cédé, et les deux camps ne l’ont jamais regretté…